L’UE reste l’un des principaux partenaires commerciaux de la Russie malgré les sanctions
Malgré les sanctions importantes imposées à la Russie suite à son invasion de l’Ukraine, l’Union européenne continue de figurer parmi les principaux partenaires commerciaux de Moscou.
Selon des données récentes de l’Institut économique allemand (IW), en 2024, le volume total des échanges commerciaux entre l’UE et la Russie s’élevait à environ 67,5 milliards d’euros.
Bien que la majorité des pays du bloc aient considérablement réduit leurs importations en provenance de Russie — par exemple, l’Allemagne a diminué ses importations de 92 % par rapport à 2021, tandis que l’Italie et la Belgique ont respectivement réduit leur commerce de 83 % et 67 % — il n’en demeure pas moins que les liens économiques ne sont pas encore totalement rompus.
L’Allemagne maintient encore un commerce avec la Russie d’une valeur d’environ 9,5 milliards de dollars, tandis que la Hongrie a accru ses échanges de 31 %, atteignant 6,2 milliards de dollars.
La France et les Pays-Bas ont enregistré des volumes commerciaux d’environ 6 milliards de dollars chacun.
Selon les experts de l’IW, en 2024, les exportations russes ont augmenté de 18 % en glissement annuel, atteignant ainsi environ 330 milliards de dollars.
La Chine demeure le principal partenaire commercial de Moscou, représentant plus de 244 milliards de dollars en échanges, principalement grâce aux exportations d’énergie : pétrole, gaz et charbon.
Au total, les exportations énergétiques vers la Chine s’élevaient à 130 milliards de dollars.
L’Inde se classe en deuxième position parmi les clients russes, et d’autres pays comme l’Arménie (+423 %), Israël (+240 %), l’Ouzbékistan (+135 %), le Brésil (+98 %), l’Azerbaïdjan (+76 %), l’Égypte (+70 %) et la Turquie (+53 %) ont augmenté leurs échanges avec la Russie.
Des rapports antérieurs indiquent qu’en 2025, le commerce entre la Russie et la Chine a diminué pour la deuxième année consécutive depuis le début de l’invasion à grande échelle, ce qui pourrait signaler une réorientation des flux commerciaux mondiaux.
