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L’Amérique et le monde dans une course à l’influence : les États-Unis annoncent un concours ouvert pour le poste de Secrétaire général de l’ONU, ce qui pourrait provoquer des tensions en Amérique latine

Chas Pravdy - 25 octobre 2025 04:27

Vendredi, les États-Unis ont officiellement déclaré leur intention d’envisager des candidatures du monde entier pour le prochain Secrétaire général des Nations unies.

Cette décision marque une rupture avec le principe traditionnel de rotation régionale et risque d’engendrer du mécontentement parmi les pays latino-américains, qui estiment qu’il est temps pour eux de prendre la tête de l’organisation.

Le prochain Secrétaire général, élu l’année prochaine, occupera un mandat de cinq ans à partir du 1er janvier 2027.

Habituellement, ce poste est attribué par rotation régionale, et la région latino-américaine et des Caraïbes attend son tour.

La vice-représentante américaine auprès de l’ONU, Dorothy Shih, a souligné que le processus de sélection doit reposer uniquement sur le mérite et a invité des candidats de tous les groupes régionaux.

La procédure officielle de nomination débutera à la fin de cette année, lorsque le Conseil de sécurité (composé de 15 membres) et l’Assemblée générale (193 membres) enverront une lettre conjointe demandant des candidatures.

Les candidats doivent être proposés par un État membre de l’ONU.

La décision finale revient aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité — Royaume-Uni, Chine, France, Russie et États-Unis.

La Russie, qui a récemment perdu plusieurs élections à l’ONU, affirme que la rotation régionale est une tradition, et non une règle, et insiste sur le fait que tous les régions ont le droit de présenter leurs candidatures selon leurs mérites.

Alors que l’idée d’élire la première femme à la tête de l’ONU gagne du terrain, beaucoup pensent qu’un leadership féminin pourrait apporter un regard nouveau à l’organisation.

Les efforts des États-Unis visent à choisir un leader expérimenté, mais les pays latino-américains soutiennent déjà leurs propres candidats, tels que Michelle Bachelet au Chili et Rebeca Grynspan au Costa Rica, ce qui accentue la tension géopolitique dans ce processus.

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