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La Belgique soulève des inquiétudes concernant les actifs russes dans le soutien à l’Ukraine face à des tensions croissantes

Chas Pravdy - 23 octobre 2025 09:37

À l’approche du sommet européen prévu le 23 octobre à Bruxelles, les responsables belges ont de nouveau mis en lumière la problématique de l’utilisation des actifs russes gelés pour financer la relance de l’Ukraine.

Au cœur des discussions se trouve une proposition d’accorder à Kiev un prêt de 140 milliards d’euros, garanti par des actifs détenus dans Euroclear en Belgique, soutenus par des avoirs russes gelés.

Cependant, le Premier ministre belge, Bart De Wever, a exprimé des critiques fermes contre ce plan, craignant que si un accord échoue ou si la Russie décide de prendre des mesures de représailles contre la Belgique en gelant d’autres actifs, cela puisse entraîner des risques financiers importants.De Wever a insisté sur le fait que la Belgique ne peut pas mettre en danger ses ressources financières sans garanties claires de la part de l’UE et de ses partenaires.

Ces propos ont alimenté les négociations, car les chefs européens envisagent d’instaurer un mécanisme équitable de partage des risques et une solidarité renforcée concernant l’utilisation des actifs russes gelés.

En septembre, De Wever a aussi appelé les autres pays de l’UE à partager ces risques, y compris en cas de poursuites judiciaires.Le communiqué du sommet, encore en cours d’établissement, évoque l’importance de la solidarité européenne et du partage équitable des risques, mais des diplomates soulignent que cela reste insuffisant pour la Belgique, qui craint des répercussions sur les marchés financiers et la stabilité de l’euro si ces actifs sont utilisés de manière plus agressive.

Au cours des trois dernières années, plusieurs pays européens ont exprimé des réserves concernant l’utilisation directe des fonds russes gelés, évoquant des risques pour la stabilité financière.Cependant, la guerre persistante en Ukraine et la réduction du soutien américain ont poussé certains alliés européens, notamment l’Allemagne, à envisager des mesures plus audacieuses concernant ces actifs.

Les tensions restent présentes en leur sein, surtout de la part des pays prônant la prudence, soucieux de ne pas voir leur private sector exposé aux représailles russes.En plus de la question des actifs, les chefs de l’UE devraient également discuter des objectifs climatiques pour 2040, notamment la réduction des émissions, ainsi que d’autres lois controversées telles que l’interdiction des moteurs à combustion interne à partir de 2035 ou la réforme du système de tarification des émissions de carbone.

Ces discussions mettront en évidence la difficulté à équilibrer ambitions écologiques et intérêts nationaux, compliquant ainsi la prise de décisions unanimes.

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