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hongrie confirme ne pas bloquer le 19e paquet de sanctions de l’UE, défendant ses intérêts nationaux

Chas Pravdy - 21 octobre 2025 09:55

Lors des négociations récentes entre diplomates européens concernant le durcissement des sanctions contre la Russie, la Hongrie a officiellement déclaré qu’elle n’avait pas l’intention de bloquer la mise en œuvre du 19e paquet de sanctions de l’Union européenne.

Les ministres des Affaires étrangères des États membres ont discuté de mesures futures visant à exercer une pression accrue sur l’économie russe, mais aucun consensus n’a été trouvé pour l’instant.

La Hongrie a confirmé qu’elle n’obstruerait pas ces sanctions, insistant sur la nécessité de préserver ses intérêts nationaux.

Par ailleurs, la Slovaquie maintient son veto sur certains aspects du paquet, ce qui complique l’adoption définitive.

Il est à noter qu’Autriche a abandonné ses réserves dès le 17 octobre, permettant la poursuite des discussions au niveau des ambassadeurs européens.

On s’attend à ce que, lors du sommet du 23 octobre à Bruxelles, les dirigeants européens fassent pression sur le Premier ministre slovaque, Robert Fico, afin qu’il retire son veto, son positionnement étant perçu comme un levier pour obtenir des concessions sur d’autres questions importantes.

Les diplomates hongrois ont assuré qu’ils n’avaient pas l’intention de bloquer ces sanctions, notamment en raison de la visite prochaine du président des États-Unis, Donald Trump, en Russie, et ils ont précisé qu’ils avaient exclu toute mesure allant à l’encontre de leurs intérêts nationaux.

Le ministre des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, a déclaré que la position de Budapest se fonde sur la reconnaissance des failles de la politique de sanctions de l’UE, qui n’a pas permis d’obtenir les résultats escomptés dans le contexte de la guerre en Ukraine.

Il a exprimé son optimisme quant à la possibilité d’un accord sur le 19e paquet lors du sommet européen du 23 octobre.

La ministre estonienne des Affaires étrangères, Margus Tsahkna, a quant à elle indiqué que l’imposition de tarifs sur le pétrole russe importé pourrait constituer une étape plus accessible, étant plus facile à approuver sans nécessiter d’unanimité parmi les 27 États membres.

Il espère qu’un consensus sera trouvé à cette date.

Les discussions incluent également des questions relatives aux minorités en Ukraine dans le cadre des négociations sur les sanctions.

La Commission européenne a soumis le mois dernier un nouveau paquet qui prévoit la cessation progressive des achats de gaz naturel liquéfié russe d’ici 2027, ainsi que des mesures ciblant des entreprises en Inde et en Chine facilitant l’évasion des sanctions, en plus d’aborder le rôle d’un prétendu « flottes » pétroliers clandestins russes utilisant des voies souterraines ou maritimes pour le transfert de ressources.

La commissaire européenne, Kaja Kallas, a déclaré que ce 19e paquet n’était pas le dernier, indiquant que de nouvelles sanctions seront élaborées pour renforcer la réponse de l’UE face à l’agression russe.

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