Les États-Unis refusent d’étendre l’utilisation des actifs russes gelés pour soutenir l’Ukraine
Dans le contexte des négociations diplomatiques et économiques en cours entre les États-Unis et l’Union européenne, une tension grandissante apparaît concernant l’utilisation des actifs russes gelés pour aider l’Ukraine.
Selon Bloomberg, des responsables américains ont exprimé leur hésitation à rejoindre le plan de l’UE visant à élargir l’utilisation de ces actifs, invoquant des risques pour la stabilité des marchés mondiaux.
Parallèlement, les pays européens travaillent sur un mécanisme permettant de mobiliser jusqu’à 140 milliards d’euros sous forme de prêts, coordonnés avec les actifs gelés détenus par les banques centrales.
Toutefois, la position américaine freine cette avancée, marquant un revers pour l’effort de l’UE visant à mobiliser davantage de fonds pour la défense et la reconstruction de l’Ukraine.
Il est attendu que les dirigeants de l’UE approuvent un mécanisme final lors du sommet de Bruxelles à la fin de la semaine, mais l’opposition des États-Unis complique cette démarche.
Par ailleurs, la pression intérieure à Washington pour mettre fin aux hostilités en Ukraine s’accroît.
Le président Donald Trump a récemment rencontré Volodymyr Zelensky à Washington et a annoncé son intention de rencontrer Vladimir Poutine à Budapest après un appel téléphonique avec le leader russe.
Le ministre américain des Finances, Scott Bessent, a indiqué qu’environ 5 milliards de dollars d’actifs russes gelés pourraient éventuellement être utilisés, mais aucune action concrète n’a encore été entreprise.
Cette approche prudente contraste avec la volonté européenne d’utiliser plus activement ces actifs gelés pour financer les besoins de l’Ukraine.
La Belgique, qui détient la majorité de ces actifs dans Euroclear, reste préoccupée par les risques juridiques et les poursuites potentiellement engagées, susceptibles de compromettre la stabilité financière européenne et de affaiblir l’euro.
La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a soutenu l’idée d’actions conjointes tout en soulignant l’importance d’une coopération collective.
La majorité des 280 milliards d’euros d’actifs gelés se trouve en Europe, ce qui rend cette question particulièrement sensible pour la région.
Les discussions portent encore sur l’utilisation de ces actifs comme garanties pour de nouveaux prêts, pouvant apporter jusqu’à 160 milliards de dollars supplémentaires à l’Ukraine.
Malgré les divergences, une résolution est attendue prochainement, ce qui aura un impact considérable sur l’aide financière future à l’Ukraine et la stabilité régionale.
