L’UE étudie un nouveau modèle d’adhésion pour l’Ukraine et la Moldavie avec des droits de vote limités
L’Union européenne mène actuellement des discussions approfondies sur d’éventuelles réformes de son processus d’élargissement.
La proposition principale porte sur l’introduction d’un nouveau modèle visant à limiter temporairement les droits de vote pleins pour les nouveaux membres durant une période transitoire.
Cette mesure a pour objectif de réduire les risques d’abus du veto et de rendre le processus de prise de décision plus flexible, surtout en pleine réforme structurelle de l’UE.
Selon des sources fiables, dont plusieurs diplomates et responsables européens, l’idée consiste à permettre aux nouveaux membres de participer aux débats et décisions sans disposer immédiatement de tous leurs droits de vote.
Ces changements seraient temporaires, en vigueur jusqu’à la mise en œuvre de réformes complètes du fonctionnement interne de l’Union.
Ces propositions visent aussi à atténuer la résistance de pays comme la Hongrie, dont le Premier ministre Viktor Orbán a à plusieurs reprises exprimé son opposition à une expansion rapide de l’UE, privilégiant une approche plus prudente, ce qui retarde le processus d’adhésion.
Il est important de préciser que cette proposition en est encore à ses premières discussions informelles, et qu’elle nécessite l’accord unanime de tous les États membres pour être adoptée.
Politique et diplomatie obligent, ces initiatives tentent d’un dernier souffle de relancer le processus d’élargissement, bloqué jusqu’ici par Budapest et certaines autres capitales craignant une concurrence accrue ou une menace à leurs intérêts de sécurité.
La proposition de modifier le principe du consensus total rencontre l’opposition non seulement de la Hongrie, mais aussi de pays tels que la France et les Pays-Bas.
Il faut comprendre que le veto d’Orbán est motivé par des raisons politiques visant à bloquer l’adhésion de l’Ukraine.
Par ailleurs, l’Ukraine et la Moldavie ont déjà finalisé leur examen législatif, montrant leur progression vers l’obtention du statut de candidat.
La Commissaire européenne à l’élargissement a salué la rapidité des préparatifs techniques de l’Ukraine et croit que l’obstacle du veto hongrois sera levé prochainement.
Le président du Conseil européen, António Costa, a lancé des initiatives pour que les négociations puissent s’ouvrir via une majorité qualifiée plutôt que par unanimité, ce qui pourrait faire avancer le dossier et sortir l’Ukraine de l’impasse.