Le Parlement européen examine les perspectives d’adhésion de l’Ukraine à l’UE en présence de territoires occupés
Dans le contexte des discussions politiques européennes, une attention particulière est portée sur les possibilités pour l’Ukraine d’intégrer l’Union européenne dans des conditions complexes, notamment avec des territoires occupés.
Les responsables européens, notamment le rapporteur du Parlement européen pour l’Ukraine, Michael Galler, ont exprimé l’idée que l’Ukraine pourrait devenir membre de l’UE selon un modèle similaire à celui de l’Allemagne de l’Ouest ou de Chypre, même si toutes ses régions ne sont pas sous le contrôle du gouvernement ukrainien.
Galler a souligné que, si une partie du territoire ukrainien reste occupée lors de l’adhésion, il serait envisageable d’appliquer le principe d’extension automatique des droits d’adhésion à l’ensemble du pays, à l’instar de ce qui s’est produit après la chute du Mur de Berlin, lorsque l’Allemagne de l’Est a été unifiée à l’Allemagne de l’Ouest, et que ses lois se sont étendues sur toute la nation.
Il a également indiqué que la situation à Chypre montre qu’il est possible d’aborder la question de la souveraineté lors du processus d’intégration, même si une partie du territoire échappe au contrôle du gouvernement.
Néanmoins, Galler a souligné que dans un contexte de conflit actif, le processus d’adhésion est compliqué par la nécessité d’unanimité entre les États membres, soulignant l’importance d’adopter une approche réaliste.
La relation délicate entre décisions politiques et processus de réintégration des territoires occupés demeure essentielle.
L’eurodéputé a indiqué que les négociations sur l’adhésion de l’Ukraine pourraient commencer même si une partie du pays n’est pas encore sous contrôle, à condition que le processus tienne compte des intérêts de l’ensemble de la population ukrainienne.
La reprise du contrôle territorial serait abordée lors de la réintégration et des périodes de transition, à l’image d’autres modèles européens.
Galler a également exprimé sa conviction que les négociations pour l’adhésion de l’Ukraine pourraient débuter avant 2026, bien que la position politique, notamment celle de Viktor Orbán en Hongrie, puisse retarder le processus.
La Commission européenne a confirmé que l’Ukraine a achevé son examen législatif en vue de lancer les négociations, mais la date officielle reste incertaine en raison de considérations politiques.
