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Le Japon hésite à reconnaître la Palestine : facteurs internes et externes influencent la décision

Chas Pravdy - 17 septembre 2025 12:24

Face à une montée de la pression internationale et aux dynamiques diplomatiques complexes, le Japon demeure l’un des rares pays à ne pas avoir officiellement reconnu la création d’un État palestinien indépendant.

Cette position délibérée trouve ses racines dans le souci de préserver des relations stables avec les États-Unis, qui soutiennent fermement la position d’Israël dans ce conflit.

Les responsables japonais examinent attentivement les risques et conséquences possibles d’une reconnaissance, en tenant compte aussi bien des enjeux géopolitiques que des évaluations internes des intérêts nationaux.

Plusieurs pays, notamment le Royaume-Uni, la France, le Canada et l’Australie, ont récemment exprimé leur soutien à la reconnaissance de la Palestine lors de la prochaine Assemblée générale de l’ONU, ce qui intensifie la pression diplomatique sur Israël.

Selon des sources officielles à Tokyo, le Japon mène une « évaluation approfondie » pour déterminer le moment et les conditions d’un éventuel reconhecimento, si les circonstances évoluent favorablement.

L’agence Kyodo rapporte que les États-Unis ont déjà encouragé le Japon, via des canaux diplomatiques, à s’abstenir de reconnaître la Palestine, soulignant la sensibilité de cette question.

Le ministre des Affaires étrangères japonais, Takehiro Iwaya, a confirmé cette position le 16 septembre lors d’un point presse, précisant que le pays réalise une « évaluation prudente » et discute « des conditions appropriées ».

Le secrétaire général du cabinet, Yoshihide Suga, a également exprimé sa vive préoccupation face à l’opération terrestre israélienne à Gaza, avertissant que les bases d’une solution à deux États pourraient être compromise.

Il a appelé Israël à prendre des mesures d’urgence pour soulager la crise humanitaire, notamment la faim et la destruction.

Lors de la réunion de l’ONU le 12 septembre, le Japon a été parmi les 142 pays qui ont soutenu une déclaration qui encourage des « démarches concrètes, limitées dans le temps et irréversibles » en vue d’une solution à deux États.

Cependant, il est rapporté que le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, envisage de ne pas participer à la session principale du 22 septembre à New York, ce qui pourrait influencer la position du Japon dans les délibérations internationales clés.

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