Une nouvelle stratégie aux États-Unis : lier les sanctions au financement budgétaire
Le Congrès américain explore activement des moyens d’accélérer l’adoption de la législation sur les sanctions contre la Russie, une étape essentielle pour contenir l’influence de Moscou sur la scène mondiale.
Selon Politico, les dirigeants républicains de la Chambre des représentants et du Sénat ont mis au point une nouvelle tactique : relier le projet de loi sur les sanctions au prochain plan de financement du gouvernement fédéral.
Cette démarche vise à faire adopter les deux lois simultanément, puisque tout retard pourrait compromettre le processus législatif dans son ensemble.
Cette décision a été motivée par la nécessité de respecter des échéances législatives urgentes, car l’absence d’approbation du budget pourrait entraîner une fermeture partielle du gouvernement.Les responsables républicains considèrent que lier les sanctions au financement renforcera non seulement la rapidité du processus, mais aussi la pression sur des pays comme la Chine et l’Inde, qui soutiennent ou ont une relation favorable à la Russie.
Les sénateurs Lindsey Graham et le représentant Brian Fittspatrick soutiennent cette idée, la voyant comme un moyen de convaincre les démocrates d’appuyer le paquet de sanctions.
Selon eux, une démarche unifiée et cohérente augmente les chances de succès.Il est intéressant de noter que cette stratégie n’a pas été élaborée dans l’isolement : elle a reçu le soutien de l’ancien président Donald Trump, qui doutait de sa capacité à influencer Vladimir Poutine.
Néanmoins, les législateurs cherchent à convaincre Trump et son équipe de l’importance d’imposer des sanctions strictes, qui sont des instruments clés pour dissuader l’agression russe.Les experts estiment que cette approche permettra de surmonter les divisions internes au sein du parti républicain et facilitera l’adoption de la législation, même si certains démocrates s’y opposent.
Selon Politico, le leader du Sénat, Joe Tunn, a déjà réagi favorablement à cette idée, montrant une volonté de coopération, bien que de nombreux détails restent à préciser.Graham et d’autres responsables cherchent également à obtenir un soutien international en dialoguant avec des dirigeants européens pour encourager des actions plus fermes contre la Chine et l’Inde, grands acheteurs de ressources énergétiques russes et ayant un intérêt dans la stabilité.En résumé, l’adoption de cette législation pourrait marquer une étape cruciale dans l’effort mondial pour contenir la Russie et démontrer l’unité des États-Unis et de leurs alliés face à l’agression russe.
Cependant, malgré un large soutien législatif, le processus reste fragile, chaque étape pouvant déclencher des débats politiques et de la résistance, notamment de la part des démocrates et de l’establishment politique.
