Évolutions critiques dans la lutte contre la corruption : conséquences de la perte d’indépendance des agences anticorruption et voies de restauration de leurs pouvoirs
Récemment, lors de la conférence annuelle YES, les responsables des principales agences anticorruption en Ukraine ont souligné les graves conséquences découlant de la suppression de l’indépendance de ces organismes et de la restauration ultérieure de leurs missions.
Alexander Klymenko, chef du Procureur spécialisé dans la lutte contre la corruption (SAP), a déclaré publiquement que ces mesures ont considérablement entravé l’efficacité de la lutte contre la corruption, ralentissant certains processus, voire provoquant leur arrêt complet, notamment la collaboration avec les dénonciateurs et les autorités judiciaires.
Ces actions ont eu un impact critique, affectant la capacité du système à réagir rapidement face à de nouveaux défis.
Semen Kryvonos, directeur du Bureau national anticorruption (NABU), a insisté sur la nécessité de donner au chef de la SAP le pouvoir d’initier indépendamment des enquêtes pénales concernant des députés soupçonnés de corruption, sans passer par le procureur général.
Il a souligné que cette fonction est actuellement bloquée, limitant l’efficacité de la lutte contre la corruption.
Par ailleurs, Kryvonos a mis en avant l’importance pour les agences d’obtenir la capacité autonome de réaliser des opérations techniques, comme l’écoute téléphonique, sans devoir en faire la demande à la SBU.
Il a annoncé que des travaux sont en cours pour développer ces capacités techniques, ce qui constitue une étape essentielle pour renforcer l’indépendance et l’efficacité opérationnelle des structures anti-corruption en Ukraine.
