États-Unis exhortent le G7 à imposer des tarifs élevés à la Chine et à l’Inde pour leurs achats de pétrole russe afin d’accroître la pression internationale
Dans une évolution stratégique notable, Washington encourage vigoureusement l’adoption de tarifs douaniers importants à l’encontre de pays comme la Chine et l’Inde, en raison de leurs achats continus de pétrole russe.
Cette initiative s’inscrit dans une démarche diplomatique visant à influencer les marchés mondiaux de l’énergie et la scène politique internationale face au conflit en Ukraine.
Selon des sources proches du dossier, les États-Unis envisagent d’augmenter les tarifs sur le pétrole russe importé jusqu’à 50% ou même 100%, dans le but de faire pression sur Moscou pour qu’elle se tourne vers des négociations de paix avec Kiev.
Lors d’une vidéoconférence vendredi, les ministres des finances des principales économies du G7 ont discuté de cette proposition, cherchant à renforcer la pression économique et soutenir l’Ukraine.
Un porte-parole du département du Trésor américain a déclaré que ces achats de pétrole russe par la Chine et l’Inde soutiennent financièrement les opérations militaires de Poutine et prolongent le conflit.
La Canadienne, qui préside actuellement le G7, a confirmé que cette réunion visait à élaborer de nouvelles mesures pour mettre encore plus de pression sur la Russie et limiter son approvisionnement en matériel militaire.
Cependant, des experts mettent en garde que ces tarifs pourraient également affecter les pays qui achètent de l’énergie par des moyens détournés ou via des circuits d’évitement.
Depuis le mois dernier, les États-Unis ont augmenté leurs droits de douane sur les importations indiennes jusqu’à 50% en réponse aux achats russes, et en avril, Trump avait déjà imposé des droits supplémentaires sur les importations chinoises, avant de les réduire plus tard.
Par ailleurs, l’Union européenne envisage de prendre des sanctions contre la Chine pour ses achats à bas prix de pétrole et de gaz russes, bien que celle-ci continue d’importer environ un cinquième de son gaz de Russie.
Bruxelles souhaite convaincre Washington que d’autres moyens, comme le renforcement des sanctions contre les producteurs russes, peuvent également faire effet, et propose de repousser l’échéance de la fin des achats russes à 2027 pour augmenter la pression tout en maintenant l’unité internationale en soutien à l’Ukraine.
