La Cour de l’UE Annule l’Autorisation de la Centrale Nucléaire Russe en Hongrie pour Raisons Légales
La Cour de Justice de l’Union Européenne, institution essentielle du cadre juridique européen, a récemment rendu une décision cruciale concernant la construction d’une nouvelle centrale nucléaire en Hongrie.
Elle a annulé l’autorisation préalable délivrée par la Commission Européenne, qui autorisait la société russe ‘Rosatom’ à poursuivre ce projet.
Ce verdict intervient en raison de préoccupations liées à des enjeux procéduraux et juridiques identifiés lors de l’accord entre le gouvernement hongrois, dirigé par Viktor Orbán, et les entrepreneurs russes, notamment le non-respect des appels d’offres publics.
Selon les juges basés à Luxembourg, le respect des règles d’achat public de l’UE aurait dû être strictement observé lors de la signature de cet accord d’envergure.
Ils ont souligné que la Commission aurait dû mieux examiner la conformité de la transaction avec les règles de marché public, au lieu de la valider rapidement.
Le gouvernement hongrois prévoit de faire appel de cette décision pour déterminer ses prochaines démarches, en affirmant que ses bases juridiques pour continuer les investissements dans le projet ‘Paks’ restent valides.
Ce projet prévoit la construction de deux réacteurs supplémentaires d’une puissance d’un gigawatt chacun, utilisant des technologies russes et en impliquant diverses entreprises françaises et allemandes en tant que sous-traitantes.
Les critiques s’inquiètent du respect potentiel des normes européennes et des risques à long terme pour la sécurité nucléaire.
János Bóka, ministre hongrois des Affaires européennes, affirme qu’il n’existe pas de fondement juridique pour arrêter les investissements et insiste sur l’importance de poursuivre le développement, afin d’assurer l’indépendance énergétique du pays.
La Commission Européenne a déclaré qu’elle examinerait attentivement la décision judiciaire et déterminerait ses démarches futures selon ses politiques.
Budapest maintient que la coopération avec Moscou demeure essentielle pour ses besoins énergétiques, notamment face aux sanctions internationales.
Plusieurs analystes soulignent que concilier intérêts politiques et obligations légales dans le cadre du droit européen reste un défi de taille.
