L’Ukraine à la dernière étape du processus d’intégration européenne : que signifie le criblage législatif et quelles sont les nuances politiques
Le gouvernement du pays a annoncé que la phase de criblage législatif en vue de l’intégration européenne touche à sa fin.
Le vice-premier ministre chargé de l’intégration européenne, Taras Kachka, a déclaré récemment que des progrès significatifs ont été réalisés dans l’alignement de la législation ukrainienne sur les standards de l’Union Européenne.
Actuellement, les efforts se concentrent sur le cinquante-cinquième et dernier cluster, qui concerne des questions liées aux ressources, à l’agriculture et à la politique de cohésion.
Ce segment est particulièrement sensible dans le cadre des négociations avec l’UE car il couvre des aspects essentiels de la politique agricole, du soutien aux agriculteurs, du développement rural, ainsi que des systèmes de contrôle et d’administration.
La déclaration souligne également que les discussions portent non seulement sur des questions techniques mais aussi sur des enjeux politiques, qui se manifestent dans des négociations diplomatiques complexes entre l’Ukraine et certains pays de l’UE, notamment la Hongrie.
Les autorités ont insisté sur le fait que les questions agricoles sont devenues politiquement sensibles en raison de la vulnérabilité des agriculteurs ukrainiens et européens, rendant la participation de toutes les parties prenantes essentielle pour parvenir à une compréhension mutuelle.
Les dirigeants croient que favoriser une intégration étroite avec l’UE renforcera la compétitivité de l’Ukraine tout en consolidant sa position sur le marché mondial de l’alimentation.
Le criblage législatif, comprenant 33 chapitres, constitue une étape stratégique vers l’adhésion, chaque chapitre traitant de la révision de la législation en vue de respecter les normes européennes.
Selon les leaders européens, dont Ursula von der Leyen et Roberta Metsola, l’appui à l’ouverture des négociations avec l’Ukraine est ferme.
Cependant, la position actuelle de la Hongrie bloque le début officiel des négociations pour l’Ukraine, ne laissant ouvertes que les discussions avec la Moldavie.
Kiev a répété l’importance d’étudier équitablement les candidatures des deux pays et a dénoncé les politiques discriminatoires.
Par ailleurs, le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, a organisé une enquête nationale sur l’opinion des citoyens hongrois à propos de l’adhésion éventuelle de l’Ukraine à l’UE, soulevant des doutes quant à sa légalité et à ses potentielles manipulations, analysées dans l’article « Voix du peuple ou manipulation ? Que cache l’enquête d’Orbán sur l’adhésion de l’Ukraine à l’UE ».
