Manifestations à Kyiv contre des lois pénales plus strictes pour les militaires : défis et revendications
Au cœur de la capitale ukrainienne, Kyiv, une manifestation de grande ampleur a été organisée pour attirer l’attention sur des projets de loi susceptibles d’aggraver considérablement les conditions de service des soldats ukrainiens.
Une centaine de participants s’est rassemblée pour exprimer leur opposition à des législations qui renforcent de manière significative la responsabilité pénale pour insubordination et départ non autorisé des unités militaires.
Les organisateurs se sont explicitement opposés aux projets de loi № 13452 et № 13260, qui proposent des peines de prison de 5 à 10 ans pour les soldats refusant d’obéir aux ordres en période de guerre ou désertant leur unité.
Ils ont souligné que de telles lois pourraient miner encore davantage le moral au sein de l’armée et engendrer des risques supplémentaires pour les militaires.
Il est remarquablement pertinent de signaler que des cas de désertion ont déjà été enregistrés en France dans la 155ème brigade des Forces armées ukrainiennes lors d’exercices de formation, ce qui met en lumière la problématique réelle du système militaire.
Le vétéran et activiste Oleg Symoroz a indiqué que les autorités en place tentaient de faire porter le blâme des difficultés de l’armée sur les soldats eux-mêmes, tout en ignorant les causes fondamentales – motivation faible et problèmes de mobilisation.
Les organisateurs, notamment le vétéran Dmytro Kozyatynskyi et la militaire Alina Sarnatska, ont appelé à l’adoption d’une loi sur un ombudsman militaire, rejeté le projet № 13260 et empêché la promulgation du projet № 13452.
Ils ont également insisté sur l’importance de préserver les droits des militaires, notamment leur droit à être transférés dans d’autres unités, car les conflits avec la hiérarchie entraînent souvent mécontentement et désertions.
La juriste Liliya Mamedova a expliqué les conséquences possibles pour les soldats qui ne respectent pas les ordres sans intention malveillante, soulignant qu’un équilibre doit être trouvé entre discipline et protection des droits personnels.
