Lukashenko prépare les forces armées bélarussiennes face aux troubles intérieurs et aux menaces externes
Alexander Lukashenko, président autoproclamé de la Biélorussie, met en œuvre de plus en plus activement une stratégie visant à renforcer la capacité de défense du pays et à étendre l’autorité des forces armées.
D’après des sources officielles, notamment le Service de renseignement extérieur d’Ukraine, de nouveaux projets de loi ont été soumis au Parlement, introduisant des changements radicaux dans le cadre juridique de la sécurité nationale.
Plus précisément, un projet de loi a été déposé à la Chambre des représentants afin de modifier trois lois fondamentales : la Loi sur la défense, la Loi sur les forces armées de la République de Bélarus et la Loi sur l’état d’urgence.
Ces amendements visent à instaurer un régime militaire plus strict et plus actif, en repositionnant le rôle des forces armées comme pilier de la sécurité nationale.
La réforme privilégie désormais la protection armée plutôt que les aspects politiques ou socio-économiques de la défense.
En temps de guerre, les forces armées seront chargées non seulement de repousser une agressivité extérieure, mais aussi d’infliger des défaites à l’adversaire pour faciliter la négociation et parvenir à une paix favorable pour la Biélorussie.
Une tendance particulièrement notable est l’expansion des capacités d’intervention interne.
Les forces militaires seront désormais officiellement impliquées dans la prévention des conflits internes, la participation à la lutte informationnelle, la réaction face aux crises et la contre-propagande aux frontières.
Les services de renseignement ukrainiens alertent que ces modifications indiquent l’intention de Lukashenko de renforcer le contrôle social et de réprimer les protestations potentielles.
Par ailleurs, le projet de loi élargit les motifs permettant la déclaration d’un état de guerre, qui peut désormais être déclaré non seulement en cas d’attaque contre la Biélorussie, mais aussi si des menaces externes sont dirigées contre l’État union ou les membres du CSTO.
La législation doit être approuvée en deux lectures à la Chambre des représentants, puis ratifiée par le Conseil de la République, avant d’être signée par le président et d’entrer en vigueur.
En parallèle, Lukashenko a convoqué une réunion de sécurité pour évoquer de possibles améliorations dans le fonctionnement des agences de sécurité, face à la tension croissante dans la situation militaire et politique aux frontières.
Le président a souligné que, bien que le financement et le salaire des agents resteront inchangés, l’objectif sera de renforcer leur préparation opérationnelle afin de pouvoir répondre rapidement à toute menace interne ou externe, notamment celles perçues comme provenant de la Pologne et des États baltes, que le président considère comme hostiles.
Clairement, l’État cherche à créer un instrument puissant pour une réaction rapide face aux crises potentielles.
