Le chef du SAPO déclare une priorité dans l’enquête sur l’affaire Shurma
Oleksandr Klymenko, le responsable du Bureau spécialisé anti-corruption (SAPO), a donné une interview à ZN.UA dans laquelle il a détaillé l’état d’avancement et les priorités de l’enquête concernant l’affaire impliquant l’ancien adjoint du chef de l’Office présidentiel, Rostislav Shurma.
Il a insisté sur le fait que l’affaire liée au schéma du « tarif vert » et aux potentielles irrégularités de corruption figure parmi les dossiers les plus importants de son organisme.Klymenko a expliqué que communiquer prématurément des détails sur les procédures et leurs résultats pourrait nuire à l’enquête.
Il a ajouté qu’il fallait faire preuve de prudence pour ne pas violer la présomption d’innocence et préserver la conformité du processus judiciaire.
« Nous avons déjà été poursuivis pour avoir divulgué des informations, mais cela n’empêche pas la réalité des perquisitions effectuées.
»Il a également confirmé que le 15 juillet, des perquisitions ont été réalisées dans la résidence de Shurma à Munich, en coopération avec les autorités allemandes et NABU.
Toutefois, il a évité de divulguer des détails concernant les demandes internationales, affirmant que leur maintien secret permet de protéger l’intégrité de la procédure.
« La révélation de ces informations pourrait donner un avantage aux suspects et compliquer la poursuite de l’enquête, » a-t-il expliqué.Klymenko a souligné que leur stratégie consiste à se concentrer sur l’obtention de résultats concrets plutôt que sur la communication de projets futurs.
« Nos rapports doivent porter sur les résultats effectifs, pas sur nos intentions, » a-t-il précisé.Les perquisitions à Munich ont été perçues comme un événement déterminant, touchant la politique du président Zelensky, qui, une semaine après, a accusé les agences anticorruption d’inefficacité et a adopté une loi limitant leur indépendance et leur capacité à œuvrer sans ingérence politique.
