La Cour suprême du Brésil ordonne la mise en résidence surveillée de Bolsonaro dans le cadre d’une tentative de coup d’État
La Cour suprême du Brésil a franchi une étape cruciale dans l’enquête visant à faire la lumière sur des actions susceptibles de compromettre l’ordre démocratique du pays.
En effet, le tribunal a ordonné la détention domiciliaire de l’ancien président Jair Bolsonaro pour violation des mesures préventives et des restrictions concernant l’utilisation des réseaux sociaux.
La décision a été motivée par le comportement de Bolsonaro le 3 août, lorsqu’il aurait utilisé les comptes de ses supporters pour inciter à la violence et encourager des attaques contre la Cour suprême fédérale, tout en exprimant ouvertement son opposition au système judiciaire et en soutenant une ingérence étrangère dans les affaires brésiliennes.Les autorités policières ont indiqué que, malgré l’interdiction, Bolsonaro a activement participé à des manifestations publiques, manipulé son téléphone lors d’événements, et tenté de communiquer directement avec ses partisans, y compris via des sessions en direct.
Sa famille a également tenté de dissimuler ces violations en supprimant des publications et vidéos.
La police a confisqué tous ses appareils mobiles, et il est interdit aux visiteurs d’utiliser des téléphones ou de filmer durant leurs rencontres.
Le juge Moraes a souligné que même son fils, Flávio, a tenté d’activer son père en direct lors d’une manifestation, puis a supprimé la vidéo pour dissimuler la violation.
L’enquête repose sur un rapport de 884 pages qui présente des preuves concrètes de la participation directe de Bolsonaro à la préparation d’un coup d’État visant à annuler les résultats des élections de 2022, que Bolsonaro a perdu.
En cas de condamnation, Bolsonaro risque plus de 40 ans d’emprisonnement pour tentative de coup d’État, violence et organisation criminelle.
