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Test de polygraphe pour le candidat à la direction du BEE : pressions politiques et débats juridiques au centre de l’attention

Chas Pravdy - 01 août 2025 16:03

Dans le récent chapitre de l’histoire politique en Ukraine, la controverse concernant la nomination potentielle du nouveau directeur du Bureau de la sécurité économique (BEE) refait surface.

La Première ministre Yulia Sviridenko a récemment déclaré que Alexander Civinsky, ayant réussi le processus de sélection et ayant été officiellement approuvé pour le poste, devra passer un test de polygraphe avant de prendre ses fonctions.

Cette déclaration a suscité une vague de critiques et de mécontentement parmi les experts et les figures publiques, qui remettent en question la légalité et la justesse d’un tel critère.

Ils soulignent que la législation ukrainienne ne prévoit pas l’utilisation du polygraphe comme condition obligatoire pour la nomination des responsables des institutions publiques.Martina Boguslavets, directrice du Centre anti-corruption “Mежа”, a vivement critiqué cette initiative, posant plusieurs questions : « Madame Sviridenko, montrez-nous dans quelle norme juridique il est stipulé qu’un candidat doit passer un polygraphe avant d’être nommé au BEE? », a-t-elle demandé.

Elle a également souligné que les résultats du test de polygraphe n’ont pas de force juridique conformément à la loi, et qu’il est probablement utilisé pour manipuler l’opinion publique et renforcer l’influence politique.

« Qui administrera le polygraphe à Civinsky — le Service de sécurité de l’Ukraine (SBU)? Et tous les membres du gouvernement seront-ils également soumis à de telles évaluations ? », a-t-elle questionné.

La véritable question demeure la légalité de ces actions ; les experts mettent en garde contre le fait que toute décision basée sur des procédures illégales pourrait être annulée juridiquement et nuire à la transparence du processus.En outre, les tensions politiques s’intensifient en raison des retards dans la nomination du directeur du BEE.

Selon des sources, en juin, la commission de sélection a choisi Civinsky, considéré comme le candidat le plus conforme aux normes légales et professionnelles.

Cependant, en juillet, le gouvernement a décidé de rejeter cette décision, et la commission a soumis une nouvelle candidature, confirmant sa conformité à toutes les exigences légales.

Cela a déclenché une nouvelle vague de débats, dans lesquels des figures de l’opposition et des structures anti-corruption accusent les autorités supérieures d’ingérence politique visant à contrôler l’agence créée pour lutter contre la corruption et assurer la sécurité économique du pays.

Martina Boguslavets souligne que des tentatives d’influence persistent, entravant le processus de nomination, témoignant ainsi d’un exercice de manipulation politique au détriment de l’État de droit et de l’indépendance institutionnelle en Ukraine.

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