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Situation critique concernant la nomination du nouveau directeur du Bureau de la sécurité économique en Ukraine : chronique d’échecs et d’obstacles politiques

Chas Pravdy - 30 juillet 2025 18:05

L’Ukraine connaît actuellement une crise majeure dans le processus de nomination du chef du Bureau de la sécurité économique (BSE), un processus marqué par une impasse politique et bureaucratique profonde qui empêche l’avancée de l’une des institutions clés dans la lutte contre la criminalité économique.
Récemment, la situation met en lumière une crise systémique croissante et une inefficacité bureaucratique susceptible de paralyser des réformes fondamentales.
Selon des sources, le gouvernement dispose d’un seul jour avant l’expiration du mandat pour nommer un nouveau dirigeant, ce qui accroît la pression.
Lors de la dernière réunion du Cabinet, le 30 juillet, la candidature proposée — Alexander Tsivinsky, actuellement à la tête d’un département de detectives au sein de la deuxième direction principale de NABU — a été une fois de plus rejetée, malgré la recommandation répétée par la commission de sélection.
Ce candidat répond pleinement à toutes les exigences légales, mais le gouvernement, pour des raisons encore inconnues, a refusé d’approuver la nomination, laissant le processus dans l’incertitude.
Le Fonds monétaire international, qui a signé un mémorandum fixant la date limite au 31 juillet, souligne que ces retards posent problème.
La commission de sélection a annoncé qu’elle termine ses fonctions après avoir choisi le candidat, dont l’étude des antécédents — y compris un test polygraphique — a été complétée.
En outre, une lettre du Service de sécurité de l’Ukraine a exprimé une mise en garde concernant la citoyenneté russe du père du candidat.
Cependant, les autorités de sécurité ont confirmé que ces circonstances formelles ne devraient pas bloquer la nomination, puisque tous les candidats passent par des vérifications strictes.
Les experts politiques et internationaux soulignent que ces retards reflètent une crise plus large dans l’infrastructure anticorruption ukrainienne, qui nécessite des réformes urgentes.
Le 24 juin, la commission a sélectionné Tsivinsky, qui dirige maintenant un département de detectives à NABU, avec le soutien de membres internationaux mais en opposition avec des représentants ukrainiens.
Plus tard, le 7 juillet, le gouvernement a rejeté sa candidature et a demandé la présentation de deux candidats pour reprise.
Ce conflit met en évidence l’indécision et le manque de cohérence des élites politiques du pays, freinant des réformes indispensables.
La Commission européenne et d’autres observateurs internationaux réitèrent la nécessité d’une nomination rapide d’un dirigeant compétent et conforme à la loi, afin de restaurer la confiance dans les efforts anticorruption de l’Ukraine.
La poursuite de ce retard risque de nuire à l’image du pays sur la scène internationale et de freiner les réformes visant à renforcer l’état de droit et la transparence.

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