Les États-Unis limitent la halte du président taïwanais à New York sous pression chinoise : escalade des tensions diplomatiques
Dans une démarche inattendue, l’administration américaine a décidé d’interdire au président taïwanais, Lai Ching-te, de faire escale à New York lors de son transit vers l’Amérique centrale.
Cette décision a été prise en réponse à la pression croissante et aux protestations de la Chine, qui s’oppose fermement à tout contact de haut niveau entre Taïwan et d’autres pays.
Selon des sources, Lai prévoyait de transiter par les États-Unis en août, en route vers le Paraguay, le Guatemala et le Belize — des pays qui reconnaissent officiellement Taïwan.
Il avait sollicité le Heritage Foundation, un centre de réflexion conservateur basé à Washington, pour organiser des événements à New York, et envisageait également une étape à Dallas.
Cependant, les autorités américaines ont officiellement informé la délégation taïwanaise que la halte à New York était interdite, voire que le transit sur le territoire américain était tout simplement impossible.
Cette mesure constitue une riposte aux protestations de Pékin concernant la visite du dirigeant taïwanais, puisque la Chine cherche à limiter tout contact diplomatique entre les États-Unis et Taïwan à un niveau élevé.
En 2023, l’administration Biden avait permis à l’ancienne présidente Tsai Ing-wen de faire étape à New York lors de sa visite au Belize et au Guatemala.
Toutefois, ces nouvelles restrictions marquent un changement dans la politique diplomatique des États-Unis, qui, sous Trump, adoptait une position plus conciliante.
Bonnie Glaser, experte du German Marshall Fund, explique que cette décision pourrait viser à éviter une escalade avec la Chine avant une éventuelle rencontre entre le président américain Donald Trump et le dirigeant chinois Xi Jinping.
« Trump cherche à résister directement à la pression chinoise plutôt que de lui céder.
En même temps, il tente de réduire les tensions tout en laissant entendre que les relations des États-Unis avec Taïwan restent sujettes à négociation, ce qui pourrait encourager Pékin à exiger davantage de concessions », a-t-elle déclaré.
