Les tensions actuelles autour de l’indépendance du NABU et du SAP : conséquences potentielles des ingérences du procureur général
La question de la garantie de l’indépendance du Bureau national anticorruption d’Ukraine (NABU) et du Procureur spécialisé anticorruption (SAP) demeure un enjeu crucial dans le paysage politique et social ukrainien actuel.
Ces derniers mois, les relations entre la direction de ces organismes et le Bureau du Procureur général se sont intensifiées, notamment en ce qui concerne d’éventuelles ingérences du procureur général Ruslan Kravchenko.
Il est important de comprendre que toute tentative d’intervention illégale de la part des autorités peut entraîner des conséquences désastreuses pour la lutte contre la corruption en Ukraine.
Selon Semen Kryvonos, directeur du NABU, le procureur général n’a pas encore sollicité l’un ou l’autre de ces organes pour obtenir le transfert d’affaires, conformément à la loi №12414, et n’a pas pris de décisions dans ce sens.
Ainsi, pour l’instant, la situation reste stable.
Cependant, toute tentative de manipulation ou de coercition, comme la demande de transfert d’enquêtes, pourrait être une catastrophe, car ces affaires contiennent des données sensibles sur les lanceurs d’alerte, des activités sous couverture et des preuves d’activités illicites.
Kryvonos a appelé le pouvoir à s’abstenir de telles actions, précisant que toute demande sera immédiatement rendue publique.
La tension politique liée aux modifications législatives affectant le NABU et le SAP persiste, avec des protestations massives dans plusieurs villes, notamment Kiev, dénonçant ces changements.
Après l’adoption de la loi controversée №12414, qui a effectivement réduit ou supprimé l’indépendance de ces organes, le président a promis de soumettre un nouveau projet de loi garantissant leur véritable autonomie et leur protection contre toute influence extérieure.
Toutefois, certains experts mettent en garde contre le fait que ces changements législatifs créent des lacunes susceptibles d’être exploitées par des hauts responsables corrompus, en particulier avec la participation éventuelle du procureur général.
Dans ce contexte, il est essentiel de suivre de près l’évolution de la situation et de maintenir une position objective pour comprendre pleinement les implications de ces changements dans la lutte anti-corruption en Ukraine.
