La famille Macron poursuit une influenceuse américaine pour diffamation : un précédent dans la défense de la réputation des personnalités publiques
Le président français Emmanuel Macron et son épouse Brigitte ont récemment décidé d'engager des poursuites judiciaires aux États-Unis dans le but de protéger leur réputation contre une série d'affirmations mensongères et diffamatoires diffusées par Candace Owens, une influenceuse et podcasteuse de droite. Ce cas médiatique devient exceptionnel, car c’est la première fois qu’un chef d'État en fonction poursuit aux États-Unis une personnalité en ligne pour diffamation pour des motifs politiques et personnels. Le recours juridique, s’étendant sur 218 pages, détaille toutes les déclarations calomnieuses et fausses propagées par Owens, notamment des accusations selon lesquelles Brigitte Macron serait une femme transgenre née sous le nom de Jean-Michel Tronier ou encore des théories conspirationnistes sur ses origines familiales et des expériences secrètes du gouvernement. Owens, dans ses séries de podcasts, notamment dans la série en huit épisodes intitulée « Devenir Brigitte », a maintenu ces déclarations mensongères. Le dossier précise aussi que Owens a publiquement prétendu que le couple Macron est parent par ascendance ou que Emmanuel Macron serait le résultat d’expérimentations de la CIA ou d’un programme de contrôle mental. Ces théories farfelues ont rencontré un certain écho dans les milieux extrémistes américains, soutenues par des figures telles que Tucker Carlson et Joe Rogan. Selon la législation américaine, les personnalités publiques doivent prouver la « malveillance réelle », c’est-à-dire que l’accusée a délibérément propagé de fausses information ou ignoré délibérément des faits évidents. Les Macron réclament un procès devant un jury et le versement de dommages-intérêts punitifs. Ils ont exprimé leur volonté de se rendre personnellement dans le Delaware pour participer au procès, représentés par le cabinet d’avocats Clare Locke, réputé pour ses victoires dans des affaires de diffamation, notamment celle contre Fox News dans l’affaire Dominion. Owens a indiqué qu’elle ne resterait pas silencieuse, affirmant que cette action juridique est une attaque politique contre la liberté d’expression. Elle a également mentionné que, plutôt que de répondre aux demandes d’interview, Brigitte Macron a choisi d’utiliser le système judiciaire pour l’intimider. L’affaire ravive aussi la controverse autour des premières rumeurs concernant Brigitte Macron, apparues en France en 2021, puis relayées par certains influenceurs de droite aux États-Unis. Ce dossier pourrait établir un précédent significatif dans la protection des personnalités publiques contre la diffamation en ligne et dans la défense de la liberté d’expression à l’ère numérique, mettant à l’épreuve les critères élevés de preuve exigés par la justice américaine. Les soutiens des Macron insistent sur le fait que la désinformation doit être combattue et que cette affaire témoigne des tensions croissantes entre liberté de presse et responsabilité sur internet.
