L’intégration de l’Ukraine dans l’UE menacée : une pause ou une crise prolongée ?
Dans le contexte des récents événements politiques et des décisions prises par la direction ukrainienne, la trajectoire du pays vers l'adhésion à l'Union européenne devient de plus en plus incertaine et tendue. La Verkhovna Rada a adopté une loi controversée, entraînant la suppression des organes indépendants anticorruption, comme le NABU et la SAP, ce qui constitue un coup majeur pour les ambitions de Kyiv dans l’intégration européenne. Cette décision a suscité des réactions mitigées à Bruxelles, où l’on préparait récemment l’ouverture de négociations avec l’Ukraine, mais ces plans sont désormais menacés de retard ou d’annulation en raison d’une crise de confiance et d’un chaos administratif. Selon des sources européennes et des experts ukrainiens, les tentatives de contourner le veto de la Hongrie et les stratégies juridiques pour ouvrir des groupes de négociation sont désormais compromises. On rapporte que des hauts responsables européens ont plaidé pour un lancement de ces négociations par des procédures informelles, sans vote formel du Conseil de l’UE. Cependant, la dynamique politique interne, avec notamment des blocages récents concernant des nominations et des perquisitions, met en péril ces projets, créant des obstacles supplémentaires à l’accession de l’Ukraine. Au lieu d’avancer, l’Ukraine se trouve désormais sous la pression de facteurs internes et externes pouvant non seulement retarder son processus d’intégration européenne, mais aussi fragiliser la confiance internationale dans le gouvernement de Kyiv. Les responsables politiques et représentants de l’UE indiquent déjà que, suite aux événements de cette semaine, Kyiv a pratiquement perdu son statut de partenaire sérieux dans les négociations d’adhésion, ce qui pourrait avoir des conséquences à long terme sur les investissements et l’aide financière européenne.
