Perquisitions à NABU et SAP : les ambassadeurs de l’UE appellent l’Ukraine à préserver les réformes face aux défis
À Kiev, la situation évolue dans un contexte de tensions croissantes autour des efforts de lutte contre la corruption et des ingérences présumées dans les institutions indépendantes de l’Ukraine. Le 21 juillet, le Service de sécurité de l’Ukraine (SBU), le Bureau du procureur général (OGP) et le Bureau d’enquête d’État (DBR) ont mené plusieurs perquisitions ciblant des employés du Bureau national anticorruption (NABU) dans diverses régions du pays. Ces opérations ont été suivies par des accusations formelles contre deux responsables de NABU pour trahison, ce qui a suscité une inquiétude légitime chez les acteurs engagés dans les réformes et dans la communauté internationale. Il semblerait que ces opérations aient été réalisées sans l’accord préalable d’un tribunal, remettant en question leur légalité, et les noms des suspects ont été divulgués avant la fin officielle des investigations. La réponse diplomatique n’a pas tardé : l’ambassadrice de l’UE en Ukraine, Kataryna Maternova, a lancé un appel aux autorités ukrainiennes pour qu’elles sauvegardent les acquis des réformes, surtout en cette période de conflit et de guerre. Elle a souligné sur les réseaux sociaux : « Plus que jamais, il est impératif de préserver les résultats obtenus grâce aux réformes, qui ont permis à l’Ukraine d’avancer même dans les moments les plus difficiles. Cela est essentiel pour maintenir le soutien international et assurer la victoire de l’Ukraine contre l’agression. » Les diplomates du G7 ont également exprimé leur vive préoccupation et ont déclaré leur intention de discuter de ces événements avec la direction ukrainienne, en insistant sur l’importance de la transparence, des institutions indépendantes et du respect de l’État de droit. Il est également rapporté que le 21 juillet, des perquisitions massives ont été menées par la SBU et l’OGP dans plusieurs régions, souvent sans l’autorisation judiciaire requise, ce qui soulève des questions sur la légalité de ces actions. La divulgation prématurée des noms des suspects pourrait influencer l’impartialité des enquêtes. Selon les déclarations officielles, la SBU a lancé des vérifications non programmées dans NABU et SAP, avec accès à leurs activités de surveillance secrètes. Cette situation inquiète quant au risque de compromettre un grand nombre d’enquêtes en cours et la stabilité du système anti-corruption en Ukraine.