• En
  • Es
  • De
  • Fr
  • It
  • Ук

L’École Politique d’Ukraine Exclut des Députés Après un Vote Controversé sur un Projet de Loi

Chas Pravdy - 22 juillet 2025 19:55

L'École Politique d'Ukraine (EPU) a pris une décision ferme et éthique en excluant six de ses anciens diplômés de sa communauté.
Cette démarche intervient suite au récent vote de parlementaires ayant soutenu le projet de loi numéro 12414, qui a suscité une vive polémique et une réaction publique importante.
Ce texte, adopté dans un délai très court et sans consultations approfondies, soulève de graves inquiétudes quant à sa capacité à compromettre l’indépendance des principales institutions de lutte contre la corruption, telles que NABU et SAP.
Les défenseurs des droits de l’homme mettent en garde contre la réduction considérable de l’autonomie de ces structures, ce qui revient à revenir aux temps où la justice n’était qu’un outil politique et où l’État de droit n’était qu’une formalité.
L’EPU insiste sur le fait que ses anciens étudiants, qui occupent aujourd’hui des postes au parlement, doivent respecter les valeurs démocratiques et les standards fondamentaux qui sous-tendent l’organisation.
La décision d’exclure ces personnes a été prise en raison de violations de ces principes, qui trahissent la mission même de l’école.
Parmi les exclus figurent Oleksandr Danutsa (promotion 2008), Sergiy Yevtushok (2011), Dmytro Kisylevskyi (2017), Mariya Mezentseva (2018), Dmytro Natalukha (2018) et Tamila Tashayeva (2021).
« Nous apprécions leur contribution précédente, mais il ne peut y avoir de compromis sur nos valeurs essentielles », indique le communiqué officiel de l’EPY.
L’école réaffirme son engagement en faveur de la démocratie, de la responsabilisation et du développement européen de l’Ukraine.
Les experts soulignent que cette situation met en évidence l’importance de préserver l’indépendance des organes judiciaires et anti-corruption, car tout affaiblissement pourrait conduire à une concentration du pouvoir entre les mains du procureur général, ce qui compromettrait l’intégrité du système judiciaire et la confiance de la population dans les institutions publiques.

Source