Le vice-premier Kachka rassure l’UE quant à l’indépendance des organes anticorruption en Ukraine
Face à l’adoption par le Verhovna Rada d’Ukraine d’une loi controversée concernant le Bureau National Anti-Corruption (NABU) et le Procureur Spécialisé Anti-Corruption (SAPO), le vice-premier ministre chargé de l’intégration européenne, Taras Kachka, a activement tenté de rassurer ses partenaires européens en leur assurant que ces changements législatifs n’avaient pas l’intention de fragiliser l’indépendance des institutions anticorruption ukrainiennes ni de remettre en cause les engagements du pays dans le cadre des accords avec l’Union européenne.
Lors d’un entretien avec la commissaire européenne à l’élargissement, Marija Gabriel, Kachka a insisté sur le fait que les décisions du parlement n’étaient pas destinées à saper les principes de l’État de droit ni les réformes en cours.
Il a confirmé que toutes les fonctions essentielles de NABU et SAPO restent pleinement opérationnelles et inchangées.
Kachka a souligné la détermination de l’Ukraine à poursuivre ses réformes, en insistant sur le fait que les compromis dans la lutte contre la corruption ne seraient pas envisageables.
Malgré l’inquiétude exprimée par l’UE quant à la loi №12414, qui donne au Procureur général une influence accrue sur les corps d’enquête anticorruption, l’Union européenne indique ne pas envisager pour l’instant de suspendre l’aide financière à l’Ukraine, tout en surveillant attentivement la situation.
Par ailleurs, les ambassadeurs du G7 ont également exprimé leur préoccupation face aux actions de la SBU contre NABU, soulignant que l’indépendance de ces institutions est essentielle pour garantir la réussite des réformes et le maintien du soutien international.