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La Cour européenne des droits de l’homme rejette la demande d’anciens députés britanniques concernant l’ingérence russe dans le Brexit

Chas Pravdy - 22 juillet 2025 20:07

La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a officiellement rejeté le recours d’anciens membres du parlement britannique qui exigeaient que le gouvernement du Royaume-Uni mène une enquête approfondie sur la prétendue ingérence de la Russie dans le référendum sur le Brexit et dans d’autres processus électoraux liés.
Selon la décision, les pays disposent d’une marge d’appréciation considérable pour définir les mesures les plus efficaces afin de prévenir toute ingérence étrangère dans des processus démocratiques tels que les élections et les référendums.
La Cour de Strasbourg a reconnu que, bien que la réponse initiale du gouvernement britannique face aux accusations d’ingérence russe en 2016 ait été insuffisante, des mesures législatives ont été par la suite prises, notamment un rapport du comité parlementaire en 2020 et un cadre législatif renforcé pour lutter contre l’ingérence étrangère.
La décision souligne que ces efforts, bien que critiqués, répondent aux préoccupations soulevées et contribuent à la protection du scrutin.
La Cour a également précisé que, malgré la gravité des menaces de désinformation et d’influence étrangère, il est difficile d’évaluer précisément leur impact sur le résultat des élections en raison de la complexité du phénomène.
Les trois anciens députés britanniques qui ont lancé cette procédure ont affirmé que le gouvernement et les services de renseignement n’avaient pas évalué adéquatement la possible intervention de la Russie, ce qui constitue une violation de l’article 3 du Protocole n° 1 de la Convention européenne des droits de l’homme, garantissant le droit à des élections libres.
La controverse a été alimentée par un rapport publié en 2020 qui montrait une possible ingérence russe, et les plaignants ont dénoncé le manque de réaction appropriée de la part des autorités britanniques.
À l’époque, le Premier ministre Boris Johnson avait nié toute influence russe dans le vote sur le Brexit, affirmant que les mesures britanniques respectaient toutes les normes légales et de transparence.

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