Activistes et opposition en Géorgie organisent des manifestations contre les élections et l’infiltration russe
Une grande manifestation s’est tenue à Tbilissi sous la devise « Non aux élections russes », organisée par des forces d’opposition, des organisations civiles et des activistes, exprimant leur mécontentement face aux plans du parti au pouvoir, « Rêve Géorgien », de participer aux prochaines élections locales.
Ce rassemblement, auquel ont assisté de nombreux citoyens, s’est concentré devant le bâtiment du parlement, afin de faire entendre leurs voix dans un contexte politique de plus en plus tendu.
Les manifestants ont exigé la libération immédiate des activistes arrêtés lors de rassemblements pro-européens, ainsi que celle de politiciens d’opposition s’opposant à l’actuelle administration.
Leur objectif principal était de montrer leur opposition à la participation des adversaires du gouvernement aux élections, qu’ils considèrent comme faisant partie d’une opération spéciale russe visant à déstabiliser la Géorgie.
Levon Tsutskirilidze, leader du mouvement « Place de la Liberté », a souligné que le scénario et les résultats de ces élections étaient déjà prédéterminés, dans le but de maintenir ce qu’il qualifie de régime destructeur d’Ivanishvili, qui selon lui serait sous contrôle russe.
Fin juin, huit partis d’opposition géorgiens ont conjointement annoncé un boycott des élections locales d’octobre, affirmant que leur objectif était de démanteler complètement le régime russe, de défendre la souveraineté de la Géorgie, et d’établir un gouvernement démocratique à l’image de l’Europe, avec l’ambition d’adhérer à l’UE et à l’OTAN.
Ils pensent que participer à ces élections ne ferait qu_legitimer le régime illégal du « Rêve Géorgien ».
L’Union européenne a envoyé en juillet une lettre officielle à la Géorgie, exigeant la restauration de l’état de droit et la révision des condamnations sévères infligées aux membres de l’opposition avant le 31 août.
Faute de quoi, l’UE pourrait suspendre le régime de libre circulation des visas pour les citoyens géorgiens.
Par ailleurs, plusieurs ministres des Affaires étrangères de l’Europe, dont Kaja Kallas, ont critiqué publiquement les actions antidémocratiques du gouvernement géorgien, dénonçant ses tentatives de remettre en question les droits fondamentaux et les libertés publiques, et l’accusant de vouloir instaurer un régime autoritaire.
