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Arrêt d’un général libyen à Tripoli : un nouveau tournant dans la lutte contre les crimes de guerre

Chas Pravdy - 06 novembre 2025 01:52

Dans la capitale libyenne, Tripoli, des événements majeurs ont de nouveau attiré l’attention internationale sur la nécessité de poursuivre en justice les responsables de crimes de guerre et de violations des droits humains.

Osama Almasri Naji, ancien général libyen et ancien chef de la police judiciaire du pays, a été arrêté par les autorités locales.

Cette arrestation résulte d’enquêtes internationales en cours, notamment par la Cour pénale internationale (CPI), qui a émis un mandat d’arrêt à son encontre pour des accusations de violations graves des droits humains, telles que tortures, agressions sexuelles et assassinats de détenus.

Le parquet libyen a confirmé officiellement le maintien en garde à vue, affirmant que l’arrestation était fondée sur des preuves montrant un traitement systématique inhumain et des tortures infligées aux prisonniers dans les installations de Tripoli.

Des témoignages et des investigations indiquent que le détenu aurait participé à des actes de brutalité envers au moins dix détenus, dont un est décédé suite aux tortures.

Le mandat de la CPI couvre une large gamme de crimes, notamment crimes de guerre, crimes contre l’humanité, viols et assassinats de masse.

Ce n’est pas la première fois qu’Almasri est arrêté : en janvier, il a été brièvement détenu à Turin, en Italie, en vertu d’un mandat de la CPI, mais a été libéré deux jours plus tard, puis renvoyé en Libye, sur ordre des autorités italiennes justifié par des préoccupations de sécurité nationale.

Cet incident a suscité de vives critiques contre le gouvernement italien, accusé d’avoir manqué à ses obligations internationales en vertu du Statut de Rome, en particulier en raison de sa coopération avec la Libye dans le cadre de la gestion des flux migratoires en Méditerranée.

Par la suite, des enquêtes ont été ouvertes par des procureurs italiens contre plusieurs responsables, y compris la Première ministre Giorgia Meloni, pour complicité présumée dans des crimes et mauvaise utilisation d’avions militaires.

Bien que la Libye ne soit pas signataire du Statut de Rome, elle a reconnu la compétence de la Cour en mai, permettant ainsi d’enquêter sur des crimes commis sur son sol.

Cette affaire met en lumière l’importance de la coopération internationale dans la lutte contre l’impunité et la justice pour les victimes de crimes de guerre dans la région.

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