Mission médiatique sous le feu : comment une équipe allemande a été victime d’une attaque de drone russe dans la région de Dnipropetrovsk
En octobre de cette année, un incident tragique survenu dans la région de Dnipropetrovsk met une fois de plus en évidence les dangers auxquels sont confrontés les journalistes ukrainiens et les représentants des médias internationaux lors de la couverture du conflit.
Une équipe de tournage de la publication allemande Welt, qui effectuait des prises de vue en plein air, a été victime d’une attaque de drone russe type Lancet.
Cette offensive a causé la mort d’un soldat ukrainien et gravement blessé trois autres.
D’après les informations, le 13 octobre vers 21h35, dans une zone située à environ 25-30 kilomètres de la ligne de front, l’équipe tournait à proximité d’une unité militaire ukrainienne lorsque le drone a frappé le véhicule militaire qu’ils accompagnaient.
Le réalisateur Viktor Lysenkо a filmé l’impact ainsi que les conséquences.
La déflagration a entraîné la mort d’un soldat ukrainien âgé de 48 ans, tandis qu’un autre a subi de graves blessures, nécessitant l’amputation d’une jambe.
Ivan, producteur chez Welt, a été blessé par des éclats métalliques dans les deux jambes et a reçu des soins en urgence.
Le journaliste principal Ibrahim Naber et le caméraman Viktor Lysenkо ont été légèrement blessés.
Tous les membres de l’équipe médiatique portaient des insignes de presse durant le tournage.
Dans un contexte de tensions croissantes, après la mort du photographe français Antoni Lallikan le 3 octobre dans la région de Donetsk suite à une attaque de drone, et les graves blessures de son collègue, cette nouvelle tragédie souligne à quel point les journalistes prennent des risques lors de leur travail dans des zones de conflit.
Ces événements rappellent l’urgence d’intensifier les mesures de sécurité pour les médias et de faire preuve de responsabilité afin d’éviter de pertes humaines lors de la couverture de la guerre.