La Chine intensifie l’intégration de l’IA militaire : des technologies de pointe sur la ligne de front de la défense moderne
Dans le contexte actuel de la sécurité mondiale, la Chine réalise d’importants progrès dans le développement de technologies militaires, notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle et des systèmes autonomes.
Selon une enquête de Reuters, le pays travaille activement à l’intégration des systèmes DeepSeek dans son matériel militaire et ses drones équipés d’IA.
Le géant national de la défense, Norinco, a déjà présenté un véhicule de combat capable d’effectuer des missions autonomes à des vitesses pouvant atteindre 50 km/h.
L’élément clé de ce véhicule est le modèle DeepSeek, considéré comme l’un des systèmes d’IA les plus puissants développés en Chine.
Bien que l’ampleur de leur déploiement reste classifiée, des données indiquent que Pékin cherche à obtenir un avantage dans la reconnaissance rapide des cibles et la prise de décision en temps réel, à l’image de ce que font les États-Unis.
De nombreuses brevets et appels d’offres liés à des projets militaires chinois impliquent des puces Nvidia, qui ont été interdites à la vente aux entreprises chinoises par les États-Unis.
On ne sait pas si ces processeurs ont été acquis avant ou après l’interdiction.
Nvidia précise qu’elle ne peut pas suivre la revente de ses anciens modèles et que leur utilisation à des fins militaires sans son soutien officiel est impossible.
Les responsables américains soulignent que DeepSeek soutient les opérations militaires et de renseignement chinoises, et le gouvernement américain coopère avec ses partenaires de confiance afin d’éviter que ces technologies ne tombent entre de mauvaises mains.
Il apparaît que la Chine a un réel potentiel pour surpasser les États-Unis dans ce domaine, notamment en remplaçant les composants occidentaux par ses propres puces Huawei.
Selon le Jamestown Foundation, les achats militaires liés à DeepSeek ont considérablement augmenté cette année, tandis que les modèles concurrents d’Alibaba, comme Qwen, sont moins mentionnés.
Le département d’État américain affirme que DeepSeek améliore les opérations militaires et de renseignement et qu’il est probable qu’il continue à jouer un rôle crucial.
Par ailleurs, des chercheurs chinois développent des chiens robots autonomes et des essaims de drones pour la reconnaissance et la détection de mines, avec des appels d’offres lancés à la fin de 2024.
Ces robots sont déjà testés lors d’exercices militaires.
D’autres projets concernent l’analyse rapide d’images satellites pour coordonner drones, radars et avions.
Selon des experts, DeepSeek peut analyser jusqu’à 10 000 scénarios de combat en 48 secondes, ce qui accélère considérablement la prise de décision.
Certaines demandes de brevet indiquent également l’intégration de l’IA dans des drones qui peuvent reconnaître, suivre et attaquer des cibles de façon autonome.
L’Université de Beihang travaille à améliorer l’efficacité des essaims de drones ciblant des « petites, lentes et basses » cibles, comme des avions légers ou des drones militaires.
Les responsables occidentaux expriment des inquiétudes quant à une possible escalade militaire, notamment avec les plans des États-Unis d’envoyer des milliers de drones autonomes d’ici 2025, alors que la Chine continue d’utiliser des composants Nvidia malgré les restrictions à l’exportation.