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La Turquie probablement exclue des forces de stabilisation à Gaza en raison de tensions diplomatiques

Chas Pravdy - 25 octobre 2025 12:41

Dans le cadre de la mise en place d’une mission multinationale de stabilisation à Gaza, la Turquie devrait probablement être exclue de cette opération en raison de objections claires du gouvernement israélien.

Israël a expressément indiqué qu’il ne voulait pas voir de troupes turques dans le cadre de cette mission.

Par ailleurs, le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, souligne l’importance de constituer une force multinationale pour éviter un vide sécuritaire lors de la reconstruction à grande échelle de Gaza.

La Turquie a exprimé sa volonté de fournir des troupes, mais la position d’Israël reste ferme contre leur participation.

Les relations entre Israël et la Turquie sont tendues, notamment en raison des tensions liées à la Syrie, le président turc Recep Tayyip Erdoğan critiquant la classe dirigeante israélienne pour sa proximité avec les Frères Musulmans et le Hamas.

L’exclusion de la Turquie compliquera les efforts régionaux pour maintenir la stabilité, surtout que Ankara est l’un des garants de l’accord de cessez-le-feu négocié par Trump et possède l’une des arms forces musulmanes les plus puissantes.

Plus de 68 000 personnes ont perdu la vie à Gaza à cause des frappes israéliennes, soulignant l’urgence d’une résolution pacifique du conflit.

L’Égypte devrait prendre la tête de la force de stabilisation, avec d’autres pays comme l’Indonésie et les Émirats arabes unis qui insistent pour qu’une opération bénéficie d’un mandat du Conseil de sécurité de l’ONU, même si cette opération n’a pas le statut officiel de mission de paix de l’ONU.

La coordination sera assurée par le Centre de coordination civile et militaire (CCCM), basé à Kiryat Gat au sud d’Israël, avec la participation d’experts du Royaume-Uni, de la France, de la Jordanie et des Émirats arabes unis, inauguré officiellement le 21 octobre par la vice-présidente américaine Kamala Harris.

Le CCCM devra également gérer l’aide humanitaire à Gaza, bien que les points de passage clés pour l’aide restent fermés.

La position des États-Unis prévoit le désarmement de Hamas dans des ‘termes raisonnables’; sinon, l’opération se fera par la force.

Les principales missions sont la démilitarisation de Hamas et la formation d’un gouvernement palestinien transitoire, ce qui demeure source de controverse.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exclu la participation de l’Autorité palestinienne dans Gaza après le conflit, tandis que les principales factions palestiniennes ont convenu de transférer la gestion à un comité technique indépendant.

La tension entre la Turquie et Israël a augmenté, illustrée par des experts turcs en secours envoyés pour aider à localiser les corps à Gaza, qui attendent au proche-Egypte pour entrer.

Erdoğan souligne la nécessité d’accroître la pression via des sanctions et un embargo sur les armes pour assurer le respect du cessez-le-feu, tout en rappelant l’importance des efforts diplomatiques internationaux pour dénouer ce conflit.

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