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Approches éthiques pour couvrir les récits de personnes libérées de l’emprise russe : comment parler avec précaution et respect

Chas Pravdy - 17 octobre 2025 17:07

Dans les médias ukrainiens contemporains, la sensibilisation à l’importance de couvrir avec délicatesse et responsabilité le retour des Ukrainiens de la captivité russe ne cesse de croître.

La table ronde intitulée « Ne pas nuire : couverture éthique des libérations de la servitude russe », organisée par le Centre des libertés civiques en partenariat avec le Bureau de coordination pour le traitement des prisonniers et l’Institut de l’information de masse, est devenue une plateforme essentielle pour discuter des normes et des directives dans ce domaine sensible.

Les participants ont souligné plusieurs aspects fondamentaux : l’équilibre entre le droit du public à savoir et la nécessité de ne pas nuire, le choix d’un langage approprié, la mise en place de règles rédactionnelles uniformisées, et l’importance d’une communication écologique entre toutes les parties impliquées — personnes libérées, familles, autorités et journalistes.

Un accent particulier a été mis sur le moment et la manière dont il faut raconter les histoires de ceux qui ont retrouvé la liberté, car la diffusion de ces récits peut avoir à la fois une fonction éducative et traumatique.

Les spécialistes en réhabilitation ont insisté sur le respect de l’état mental de ces individus, l’évitement de questions intrusives, et l’accompagnement dans leur réintégration sans pression supplémentaire.

Cela est crucial, également pour la communication internationale, afin d’éviter l’emploi de termes diminuant la dignité humaine, comme « échange » ou « objet ».

Il a été également convenu de partager ces histoires avec précaution pour éviter les intérêts malveillants, garantir leur sécurité, et prévenir une amplification des traumatismes psychologiques.

La préparation adéquate avant l’interview est tout aussi essentielle : comprendre leur situation, leur condition physique et mentale, obtenir leur consentement volontaire, et respecter leur volonté.

Le contenu doit suivre le principe de « ne pas nuire », en tenant compte de leur état émotionnel et physique, et éviter de poser des questions pouvant humilier ou provoquer une retraumatisation, notamment celles relatives aux circonstances de leur captivity ou violences subies.

Une attention particulière doit être portée à la sensitiveness concernant les violences sexuelles en captivité, en veillant à ce que l’information soit présentée avec dignité et sensibilité.

Les journalistes et les médias sont encouragés à créer un contenu qui soutient les actions de plaidoyer sans sensationnalisme, en restant honnêtes et empathiques.

Enfin, il est essentiel de proscrire toute question risquant la sécurité ou la vie privée de la personne ou de ses proches, comme « avec qui vous avez lié amicitié en captivité » ou « pourquoi vous avez été libéré spécifiquement ».

En somme, les intervenants ont souligné que la responsabilité principale des médias est de façonner la compréhension publique et de soutenir la communauté internationale en présentant ces histoires avec respect et vérité.

Un reportage responsable renforcera la confiance et protégera la dignité des victimes, tout en contribuant à éclairer le monde sur les crimes de la Russie en Ukraine.

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