• En
  • Es
  • De
  • Fr
  • It
  • Ук

La Chine met en place des restrictions majeures à l’exportation de terres rares avant une rencontre internationale

Chas Pravdy - 09 octobre 2025 16:43

La Chine a franchi une étape majeure dans sa politique commerciale en annonçant l’introduction de restrictions importantes sur l’exportation de ressources stratégiques essentielles : les aimants en terres rares et leurs matières premières.

Cette décision, motivée par des considérations de sécurité nationale, représente une démarche significative dans la compétition mondiale pour la maîtrise de ces ressources précieuses.

Les nouvelles règles exigent que les importateurs étrangers, y compris ceux d’Ukraine, doivent obtenir des licences gouvernementales spéciales pour accéder à ces marchandises, ce qui risque de compliquer considérablement le commerce international de ces matériaux stratégiques.

Cette annonce intervient juste avant une rencontre prévue entre le dirigeant chinois Xi Jinping et le président américain Donald Trump, à la fin de ce mois.

Actuellement, Washington applique des droits de douane élevés — plus de 57% — sur les produits chinois, et ces nouvelles restrictions risquent d’accroître les tensions commerciales en limitant l’accès à ces ressources critiques.

Selon les autorités chinoises, ces mesures sont nécessaires pour maintenir leur position cohérente en matière de stabilité régionale et de paix mondiale.

En outre, les demandes d’exportation à destination militaire à l’étranger seront généralement rejetées, compliquant l’utilisation de ces ressources dans le secteur militaire étranger.

Des restrictions additionnelles seront également appliquées aux utilisateurs finaux inscrits sur les listes de contrôle à l’exportation et de surveillance, y compris les filiales.

Cette démarche renforce le rôle de la Chine en tant que leader mondial dans le domaine des éléments de terres rares, tels que le scandium, l’yttrium et le dysprosium, ce qui impacte les chaînes d’approvisionnement mondiales.

Les États-Unis et l’Europe cherchent déjà à réduire leur dépendance vis-à-vis de la Chine en développant des voies d’approvisionnement alternatives et en renforçant leur production locale, mais la domination de Pékin dans ce secteur — avec plus de 90 % de la production et de l’extraction mondiale — demeure un défi majeur.

Cela est particulièrement important pour l’industrie des véhicules électriques et des énergies renouvelables, où les aimants permanents jouent un rôle crucial dans la fabrication des voitures électriques, des éoliennes et du matériel militaire comme les chasseurs F-35 ou les navires militaires.

La nouvelle politique pourrait entraîner des conséquences économiques et sécuritaires profondes à l’échelle mondiale, en incitant les pays à diversifier leurs sources et à explorer de nouvelles stratégies pour sécuriser ces ressources vitales.

Source