L’UE assure que les nouvelles taxes à l’importation d’acier ne nuiront pas à l’Ukraine
La semaine dernière, les institutions européennes ont officiellement dévoilé un nouveau plan visant à réglementer les importations d’acier, susceptible de transformer profondément le paysage commercial au sein de l’Union européenne.
Selon les représentants de la Commission européenne, cette initiative, présentée le 7 octobre à Strasbourg, prévoit une réduction drastique des quotas existants pour l’importation d’acier en provenance de pays tiers, ainsi qu’un doublement des droits de douane au-delà de ces quotas.
Il est essentiel de souligner que ces mesures n’affecteront pas les préférences commerciales déjà accordées à l’Ukraine, garantissant ainsi la stabilité de ses relations commerciales avec l’UE.
Olof Gill, porte-parole adjoint de la Commission, a confirmé que le soutien à l’Ukraine par l’UE reste inébranlable, et que l’augmentation proposée des droits de douane ne contredit pas les accords préférentiels en vigueur.
La principale ambition de cette proposition est de stabiliser le marché de l’acier au sein de l’UE et de réduire les effets néfastes de la surproduction mondiale, qui pose des défis au secteur sidérurgique européen.
L’Ukraine figure parmi les dix premiers fournisseurs d’importation d’acier vers l’UE, et en 2024, ses exportations ont considérablement augmenté dans certains segments clés, notamment en période de baisse de la demande intérieure.
Les producteurs ukrainiens ont même réussi à accroître leurs exportations dans plusieurs catégories importantes, conformément aux nouvelles réglementations.
Par ailleurs, ces mesures donneront à l’Ukraine accès à des quotas tarifaires sans droits de douane, en tenant compte de son statut de pays candidat et de la situation de sécurité critique à laquelle elle est confrontée, a expliqué Gill.
Ces changements comprennent une réduction de 47 % des quotas, couplée à une augmentation de 50 % des tarifs douaniers, alignant ainsi les taux de l’UE avec ceux des États-Unis, qui cherchent à lutter contre l’excès de capacités de production de l’acier en Chine.
La crise durable dans l’industrie sidérurgique européenne, exacerbée par les importations bon marché d’Asie et la fluctuation des marchés mondiaux, souligne l’importance de ces mesures pour soutenir l’industrie ukrainienne et équilibrer le marché mondial de l’acier.
