L’économie de la Russie : crise profonde et ses répercussions quotidiennes

L’économie russe se trouve à nouveau au bord d’une crise grave, comme le confirment les statistiques officielles et les rapports récents des principales entreprises du pays.
Malgré les tentatives du Kremlin de nier ou de dissimuler la gravité de la situation, les indicateurs réels racontent une histoire bien plus préoccupante.
Au cours du dernier mois, plusieurs secteurs clés de l’industrie ont enregistré des pertes importantes et des résultats financiers en dégradation.
Par exemple, les profits dans l’industrie automobile ont chuté de 37%, tandis que les pertes ont augmenté de plus de 120%, ce qui indique une détérioration alarmante dans un secteur essentiel pour l’économie nationale.
La extraction minière ne montre pas non plus de signes d’amélioration : les gains du charbon ont chuté de plus de 50%, tandis que les pertes ont augmenté de 160%, révélant la fragilité économique du pays.
Les secteurs du pétrole et du gaz naturel connaissent aussi une situation critique : les profits ont diminué de 30%, mais les coûts ont été multipliés par 13, soit une augmentation de 1300%, illustrant la crise profonde dans les industries d’exportation principales.
La situation est tout aussi inquiétante dans l’industrie du papier et de la pâte à papier, qui a vu ses profits diminuer de 42% et ses pertes quadrupler.
Le secteur forestier ne fait pas exception : les gains ont baissé de 25% et les pertes ont doublé.
La logistique et le transport subissent également de lourdes pertes : les bénéfices du fret ferroviaire ont chuté de 57%, tandis que les pertes ont été multipliées par sept.
Ces tendances indiquent une chute rapide de la viabilité commerciale et de la stabilité financière de nombreuses entreprises.
L’usine automobile « AvtoVaz » a récemment reconnu que ses produits ne sont plus demandés, réduisant ses plans de production de 40% après une période de fermeture de deux mois, et maintenant une semaine de travail de quatre jours jusqu’en mars 2026.
Cela traduit une crise industrielle plus large, avec plusieurs entreprises stratégiques au bord de la faillite ou de la fermeture.
Plusieurs usines et sociétés vivent déjà des licenciements massifs ou sont en situation de faillite : par exemple, l’usine de contreplaqué « Svezda » à Tounda a licencié 300 employés et pourrait fermer prochainement.
Le principal promoteur immobilier « Samolet » a réduit ses effectifs de 30%.
Le secteur des hautes technologies fait également face à de graves difficultés : « PK Aquarius », un important fabricant de serveurs, se rapproche de la faillite, tout comme l’institut de conception mécanique « Roscosmos » qui se prépare à une procédure judiciaire pour insolvabilité.
La stabilité financière est également fragilisée par la révocation par la Banque centrale de la licence du Tavriy Bank, une institution financière majeure.
Les chaînes de magasins telles que « Armée de Russie » envisagent leur fermeture imminente, tandis que la marque de vêtements « Gloria Jeans » prévoit de fermer sa boutique phare à Moscou.
Tous ces développements menacent d’accroître encore la instabilité économique de la Russie, imposant une attention immédiate de la part des autorités et de la communauté internationale pour évaluer et anticiper les conséquences possibles à venir.