Attaques de drones paralysent l’activité des principales raffineries russes

Les récents raids de drones effectués par des forces ukrainiennes ont profondément perturbé le secteur pétrolier russe, entraînant la fermeture partielle ou totale de deux importantes raffineries appartenant à la plus grande compagnie du pays, Rosneft.
Ces attaques ont contraint à interrompre le fonctionnement de plusieurs unités clés dans les usines de Ryazan et de Novokuibyshevsk, qui traitent de vastes volumes de pétrole brut et assurent la distribution de produits pétroliers essentiels sur le marché national.
Selon des sources de Reuters, depuis le 2 août, la raffinérie de Ryazan a arrêté ses principales unités de traitement—CDU-3 et CDU-4—avec une capacité d'environ 8 600 et 11 400 tonnes par jour.
Seule la station CDU-6 demeure en activité, capable de traiter environ 23 200 tonnes de pétrole au quotidien, soit moins de la moitié de sa capacité habituelle.
La raffinerie de Novokuibyshevsk a été totalement endommagée et arrêtée à la suite d’attaques directes.
L’année dernière, la plateforme de Ryazan a traité environ 13,1 millions de tonnes de pétrole brut, produisant des millions de tonnes d’essence, de diesel, de mazout et de kérosène pour l’aviation, soulignant son rôle stratégique.
De même, Novokuibyshevsk a traité plus de 5,74 millions de tonnes en 2024, contribuant significativement à l’approvisionnement en carburant intérieur.
Ces actes de sabotage risquent d’amplifier la pénurie de carburant déjà constatée, en raison notamment de faibles stocks dans les stations-service privées, des perturbations dans les aéroports et de la maintenance régulière des infrastructures pétrolières.
Les experts préviennent que ces interruptions risquent non seulement de compromettre la sécurité énergétique de la Russie, mais aussi de provoquer une montée des prix mondiaux du pétrole en réduisant l’offre.
La campagne de drones ukrainiens constitue ainsi un facteur nouveau et puissant dans les tensions géopolitiques régionales et la stabilité économique, démontrant leur capacité à fragiliser l’infrastructure énergétique russe critique.