La Russie tente délibérément de soutenir artificiellement les prix du pétrole : un expert dévoile les détails
Face aux récents événements et aux tendances actuelles du marché énergétique mondial, la Russie adopte une série de mesures stratégiques et délibérées dans le but de maintenir les prix du pétrole à un niveau avantageux pour son économie.
Malgré la tendance globale à la baisse des prix, constatée depuis le début de cette année, Moscou cherche manifestement à créer une illusion de stabilité, voire de croissance, en manipulant différents mécanismes d'influence.
C’est ce qu’a affirmé publiquement Mikhail Gonchar, expert principal du Centre d’études globales « Stratégie XXI », lors d’une interview accordée à la chaîne Espreso.
Selon lui, depuis la mi-janvier 2025, les prix du pétrole connaissent une tendance à la baisse, à l’exception notable du mois de juin, marqué par une hausse temporaire provoquée par des tensions au Moyen-Orient, notamment entre l’Iran et Israël.
À cette époque, plusieurs analystes prévirent une explosion des prix vers 100, 120, voire 150 dollars le baril, avec certains scénarios extrêmes annonçant même jusqu’à 350 dollars.
Cependant, ces scénarios catastrophe ne se sont pas concrétisés.
La stratégie du Kremlin semble viser à donner l’illusion de conditions favorables pour une hausse, tout en évitant une tendance haussière réelle.
Par ailleurs, la Russie intensifie son contrôle sur le secteur pétrolier en renforçant notamment les inspections des navires pétroliers accédant à ses ports.
Ces mesures, autorisées par la directive présidentielle de juillet dernier, se justifient officiellement par des raisons de sécurité, après plusieurs incidents survenus dans les eaux proches, affectant des navires transportant du pétrole russe.
Bien qu’aucun déversement majeur n’ait été enregistré, Moscou utilise ces incidents comme prétexte pour renforcer la surveillance.
La récente explosion mystérieuse au large de la Libye, impliquant un pétrolier destiné aux ports russes, témoigne également de cette volonté de contrôle accru.
La Grande-Bretagne a par ailleurs imposé des sanctions contre ce qu’elle qualifie de « flotte fantôme » russe, ce qui indique un changement dans la tactique et dans le contrôle stratégique du secteur.
Ces évolutions illustrent la volonté du Kremlin de mettre en place de nouveaux mécanismes de contrôle afin de maintenir la stabilité économique face à la volatilité du marché.
Les prochains mois révéleront comment ces actions influenceront les prix mondiaux du pétrole et l’équilibre géopolitique mondial, une chose est certaine : une surveillance constante et une analyse approfondie seront essentielles pour en comprendre les véritables enjeux.