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Fête de Sainte Paraskeva : traditions, interdictions et symbolisme dans la culture ukrainienne

Chas Pravdy - 27 octobre 2025 04:33

Le 28 novembre, l’Ukraine célèbre l’une de ses fêtes religieuses les plus vénérées — la fête de la grande martyre Sainte Paraskeva.

Cette journée possède de profondes racines historiques et regorge de traditions transmises depuis des générations.

Sainte Paraskeva est considérée comme la protectrice des femmes, et son image dans la conscience populaire symbolise le bonheur, la protection contre les forces obscures et la prospérité.

Depuis des siècles, les croyants pensent que son image apporte joie et harmonie dans la maison, tout en agissant comme un puissant talisman contre la malchance.

Lors de cette journée, des prières étaient dites dans les églises, et des légumes et des fruits étaient amenés pour recevoir leur bénédiction.

Les icônes de la sainte étaient décorées avec des herbes et des fleurs, considérées comme medicinales.

Ces herbes, bénies lors de la célébration, étaient utilisées pour soigner les maladies, notamment dans les bains pour enfants ou comme remèdes naturels.

Sainte Paraskeva était également considérée comme la protectrice du commerce — des marchés et des foires étaient organisés en son honneur, avec son icône placée en tête d’affiche.

La journée marquait aussi le début du traitement du lin : les femmes bénissaient la première balle de lin, appelée primine, qu’elles attachent à l’icône de la sainte.

Un symbole de protection était une corde en laine, que l’on nouait au poignet droit comme amulette.

Toutefois, plusieurs interdictions étaient observées : il était interdit d’effectuer des travaux ménagers comme le nettoyage, la lessive ou la couture, car on croyait que Sainte Paraskeva parcourait la maison et punissait ceux qui contrevenaient à ces règles.

Il était aussi interdit de se baigner ou de laver les enfants ce jour-là, sauf en cas de maladie, lorsque l’eau du puits pouvait être utilisée pour laver le malade.

Il fallait éviter de travailler dans les champs ou d’utiliser des outils en métal, car cela pouvait offenser la sainte ou porter malheur.

Ces traditions et interdictions reflètent un profond désir de protection, de santé et de bien-être, et font partie de l’héritage spirituel et culturel de l’Ukraine.

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