Découverte d’artefacts archéologiques dans les nids d’un oiseau rare en Espagne : preuve de ‘musées naturels’ conservés depuis plus de six siècles

Chas Pravdy - 03 octobre 2025 12:36

Une équipe internationale de chercheurs espagnols a mené une étude archéologique inédite sur les sites de nidification du vautour percnoptère (Gypaetus barbatus), révélant des artefacts précieux datant de plus de 650 ans.

Cette découverte offre une nouvelle perspective sur la relation complexe entre l’homme et la nature, en mettant en évidence les conditions exceptionnelles permettant la préservation du patrimoine culturel dans la nature sauvage.Les chercheurs ont consacré plus de dix ans à explorer plus de 50 nids situés dans des régions reculées du sud de l’Espagne, où cette espèce aurait disparu il y a plus de 70 ans.

Douze nids ont été étudiés en utilisant des méthodes stratigraphiques archéologiques, ce qui a permis d’identifier de nombreux restes et objets conservés dans un état remarquable.Parmi les objets découverts figurent divers éléments créés ou modifiés par l’homme : fragments de coquille d’œuf, restes de proies, matériaux pour la construction de nids, ainsi que 226 artefacts culturels, tels qu’une flèche en arbalète, une chaussure, une fronde en herbe, une lance en bois et un morceau de peau de mouton décoré.

La datation au radiocarbone indique que certains objets ont entre 150 et 675 ans, la chaussure la plus ancienne ayant été fabriquée il y a environ 675 ans, avec une peau décorée datant d’environ 650 ans.Les chercheurs soulignent que les conditions sèches des refuges rocheux, avec une température stable et une faible humidité, ont transformé ces nids en « musées naturels » préservant des matériaux historiques précieux depuis des siècles.

Ces « musées naturels » jouent un rôle crucial dans la compréhension des changements écologiques, de la biodiversité et de l’histoire environnementale de la région, permettant de suivre l’évolution des écosystèmes.L’étude met également en avant l’importance de ces découvertes pour la conservation et la restauration des habitats pour des espèces menacées, notamment celles figurant dans le Livre Rouge.

Par ailleurs, un exemple rare de mutualisme est observé en Afrique, où des chasseurs au Eswatini collaborent temporairement avec des guêpes de cire (Indicator indicator) pour localiser leurs nids, échangeant une partie de la cire en récompense — une coopération bénéfique peu courante entre humains et faune.En résumé, cette découverte souligne l’importance de préserver nos trésors naturels et culturels, qui offrent des aperçus précieux sur la longue histoire de l’interaction entre l’Homme et son environnement, tout en soutenant la protection de la biodiversité en danger.

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