Comment Poutine tente de saper l’OTAN de l’intérieur : les trois objectifs stratégiques du dictateur russe

Chas Pravdy - 03 octobre 2025 08:24

Face à l’intensification des tensions en Europe et à la menace de nouveaux conflits, une analyse de The Economist éclaire la stratégie secrète du président russe Vladimir Poutine dans la zone grise contre l’OTAN.

D’un côté, des drones russes violent l’espace aérien polonais et estonien, endommagent des câbles sous-marins dans la mer Baltique, tandis que les aéroports et infrastructures critiques sont paralysés par des cyberattaques et des opérations de drones—tout cela crée une atmosphère de menace constante, sans déclenchement officiel de conflit.Parallèlement, Poutine mène une campagne ciblée visant à déstabiliser l’unité de l’OTAN, en semant la méfiance entre les pays européens et les États-Unis.

Son objectif est de miner l’article 5, qui garantit la défense collective, afin de fragiliser le bloc.

La Russie intensifie aussi ses pressions sur les pays soutenant l’Ukraine : sabotage, cyberattaques, ingérence électorale et propagande antioccidentale.Le troisième objectif, plus profond, vise à affaiblir la stabilité interne des démocraties occidentales, en discréditant leur puissance économique et leur stabilité institutionnelle.

La Russie, avec une économie relativement faible et un PIB inférieur à celui de certains pays européens, cherche à semer le chaos pour apparaître comme une puissance plus forte, tout en fragilisant la cohésion des démocraties et en favorisant les mouvements populistes.Pour ses alliés, il est conseillé d’accroître la transparence sur ces provocations, de réagir rapidement aux menaces identifiées, de renforcer la défense en Europe, notamment dans la Baltique, de moderniser les contre-mesures contre les drones, et de renforcer la cybersécurité.

Il est également crucial d’imposer des sanctions contre les acteurs impliqués et d’utiliser les actifs gelés pour soutenir l’Ukraine.

La clé est une réponse ferme et coordonnée ; ignorer ces risques pourrait entraîner des conflits encore plus graves, et l’impunité de la Russie augmenterait le danger d’une escalade imprévisible.

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