Manifestation écologique internationale dans le port de Zeebrugge : Greenpeace s’oppose à la dépendance de l’Europe au gaz russe et américain

Chas Pravdy - 02 octobre 2025 14:32

Dans le port belge de Zeebrugge, un groupe d’activistes internationaux de Greenpeace a organisé une manifestation à grande échelle qui a recueilli un large soutien public et a attiré l’attention mondiale sur la problématique de la dépendance de l’Europe à l’importation de gaz naturel liquéfié (GNL).

Plus de soixante-dix participants issus de dix-sept pays ont pris part à cette action, motivés par leur inquiétude pour la sécurité écologique de la planète.

Lors de la protestation, les activistes ont placé d’immenses figures gonflables représentant le président russe Vladimir Poutine et le président américain Donald Trump sur un modèle de l’un des plus grands navires de transport de GNL, illustrant ainsi le jeu géopolitique qui menace la stabilité énergétique mondiale.Dans leur déclaration, Greenpeace a souligné que, bien que l’Union européenne discute de nouvelles sanctions contre la Russie et tente de réduire sa dépendance énergétique, sous la pression des États-Unis, l’Europe continue à acheter d’importantes quantités de GNL russe.

Selon les calculs de Greenpeace, en 2024, l’Europe a importé plus de 100 milliards de mètres cubes de GNL, dont près de la moitié provenait des États-Unis, et environ 20 % de Russie.

Cela montre que Moscou continue de profiter considérablement de ses accords énergétiques avec les entreprises européennes, comme le confirment les analyses mondiales.Au cours des huit premiers mois de 2025, les pays de l’UE ont importé plus de 12,8 milliards de mètres cubes de GNL russe.

Les données de Greenpeace indiquent qu’au premier semestre de 2025, l’Union européenne a dépensé environ 4,48 milliards d’euros pour l’importation de gaz russe, ce qui représente une augmentation d’environ 30 % par rapport à la même période en 2024.

Au total, l’UE a acheté du GNL d’une valeur supérieure à 26,9 milliards d’euros, plus de la moitié provenant des États-Unis.

La commissaire européenne à l’énergie, Anna-Kaisa Itkonen, a déclaré qu’en septembre 2025, huit pays de l’UE — la Belgique, la France, la Grèce, la Hongrie, les Pays-Bas, le Portugal, la Slovaquie et l’Espagne — continuent d’importer du gaz russe par pipeline ou sous forme de GNL.

La destination finale de ces approvisionnements reste inconnue, ce qui suscite des préoccupations et pousse à rechercher des sources d’énergie alternatives.

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