La Belgique s’oppose au plan de l’UE d’utiliser les actifs gelés de la Russie pour l’Ukraine, en invoquant des risques juridiques

Chas Pravdy - 02 octobre 2025 13:28

Dans le cadre des débats internationaux en cours sur la fourniture d’un soutien financier à l’Ukraine, la Belgique a clairement fait part de sa opposition à l’utilisation des actifs russes gelés pour financer les besoins ukrainiens.

Selon des rapports, les responsables belges ont souligné que toute tentative de mobiliser des fonds conservés sur leur territoire, d’un montant supérieur à 185 milliards d’euros (environ 217 milliards de dollars), violerait le droit international et comporterait de sérieux risques juridiques.Le Premier ministre Bart De Wever a insisté sur le fait que la confiscation des actifs russes est impossible en raison des contraintes juridiques, expliquant que les propositions de l’Union européenne visant à utiliser les intérêts ou dividendes de ces fonds sont une aventure risquée, nécessitant un mécanisme complexe de partage des risques entre les pays membres de l’UE.

Il a également suggéré que le processus pourrait s’étirer dans le temps et nécessiter d’importantes négociations.Lors d’une réunion récente à Copenhague, avant le sommet de la Communauté politique européenne, De Wever a souligné que chaque État membre devrait fournir des garanties pour atténuer d’éventuelles répercussions juridiques et échouements du projet.

Il a insisté sur le fait que toute action doit respecter les cadres légaux et la sécurité nationale de chaque pays.Par ailleurs, dans les cercles politiques européens, des évaluations plus optimistes ont été exprimées.

Les représentants de la Commission européenne et les dirigeants de l’UE ont indiqué que l’initiative visant à tirer parti des actifs russes gelés pour financer l’Ukraine prend de l’ampleur, et que les préoccupations juridiques seront traitées de manière appropriée.

La Commission européenne a récemment proposé un mécanisme permettant d’investir ces fonds gelés avec des garanties, et environ 140 milliards d’euros pourraient devenir accessibles sous certaines conditions.

Ursula von der Leyen a indiqué que ces fonds pourraient être débloqués en tranches, sous réserve de conditions spécifiques.

Cependant, la Belgique et d’autres pays ont exprimé leurs inquiétudes concernant d’éventuels défis juridiques, notamment des poursuites possibles de la Russie et des questions relatives au cadre légal.

L’UE prévoit que la question des réparations, qui consiste à transformer des actifs gelés en aide à l’Ukraine, nécessitera encore des discussions approfondies dans les prochaines semaines.

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