Comment le monde réagit à la guerre de la Russie contre l’Ukraine : point de vue d’un expert
Le neurochirurgien Oleksandr Babliak a présenté une analyse approfondie de la perception et de la réaction des différents pays face à l’agression de la Russie contre l’Ukraine.
Selon lui, il est essentiel d’adapter la communication pour transmettre la menace que représente la Russie, en tenant compte des particularités de chaque pays, afin d’influencer efficacement l’opinion publique et les décisions politiques.Il souligne notamment que pour l’Inde, la stabilité et la sécurité économiques priment, étant donné que de nombreuses familles ont de faibles revenus et que leurs préoccupations principales portent moins sur la question territoriale du Cachemire, et plus sur les risques d’instabilité économique.
Bien que l’Inde exprime de la sympathie envers l’Ukraine, elle ne considère pas les sanctions comme une solution efficace, faute de réserves économiques suffisantes.
Il faut leur faire comprendre que la Russie agit en tant qu’agresseur déstabilisateur de l’équilibre mondial, et que son isolement contribuerait à la stabilité.En ce qui concerne l’Amérique latine, notamment le Brésil, Babliak recommande d’instaurer un dialogue non seulement sur le passé colonial, mais aussi sur les menaces actuelles, telles que la propagation d’idéologies communistes et populistes qui ont conduit certains pays de la région à la catastrophe économique.
Il explique que l’économie russe est peu fiable, car elle ne produit pas suffisamment d’articles et dépend largement des ressources extérieures, contrairement au Brésil qui possède une industrie aéronautique et une agriculture développée.La situation en Europe est, selon lui, un peu plus simple : les pays ont déjà compris la nécessité d’avancer, mais la transition est difficile en raison de leur confort acquis.
La hausse des tarifs de gaz et d’énergie a été un choc, et il faut leur montrer que plus la guerre dure, plus le prix des pertes et des perturbations économiques augmente.Babliak indique que, bien que la communauté médicale mondiale soutienne l’Ukraine, ce soutien demeure insuffisant.
Il appelle à une action diplomatique plus forte pour convaincre les sociétés d’abandonner leurs avantages et de soutenir la fin de l’agression russe.Il évoque également la crainte des États-Unis, dont la principale inquiétude est non pas la disparition de l’Ukraine, mais le pouvoir accru de la Chine via les ressources russes après la chute de Moscou.
Ces informations sont encore tenues secrètes pour éviter de semer la panique en Europe, mais l’objectif américain est de freiner cette montée en puissance chinoise.
Enfin, il mentionne les défis du système de santé ukrainien, qui nécessite des réformes et davantage de financements pour faire face aux crises sanitaires exacerbées par la guerre et la crise humanitaire.
