Séismes et activité volcanique à Santorin : nouvelles découvertes scientifiques et explications des phénomènes de 2025
Au début de l’année 2025, l’île grecque de Santorin est devenue le centre de toutes les attentions en raison d’une série de séismes majeurs qui ont secoué la région.
Pendant plusieurs semaines, plus de 28 000 secousses ont été enregistrées, dont certaines atteignaient des magnitudes supérieures à 5.0.
Ces événements sismiques ont suscité une inquiétude parmi la population locale et la communauté scientifique, car leur origine restait longtemps mystérieuse : étaient-ils causés par des décalages tectoniques ou par une activité volcanique ? Des recherches récentes publiées dans la revue ‘Nature’ ont permis d’apporter une réponse définitive.
Une équipe internationale de chercheurs, utilisant des capteurs sous-marins, la surveillance sismique et des algorithmes avancés d’intelligence artificielle, a déterminé que ces tremblements étaient liés au mouvement de magma sous Santorin et les volcans voisins.
Selon le géophysicien marin Jens Karstens du centre GEOMAR, une collaboration étroite a permis aux scientifiques de suivre la crise presque en temps réel et de mieux comprendre l’interaction entre volcans.
Les premiers signes sont apparus à l’été 2024, lorsque le magma provenant des profondeurs a culminé dans un réservoir situé sous l’île, faisant légèrement monter son niveau de quelques centimètres.
Bien que ces changements soient imperceptibles à l’œil nu, ils ont déclenché des mouvements supplémentaires de magma, entraînant une série de swarm sismiques en 2025.
Lorsque la lave a continué à percer la croûte terrestre, les tremblements sont devenus plus fréquents et violents.
Marius Isken du Centre Helmholtz pour les sciences géologiques explique que cette activité correspond au scénario classique de l’ascension magmatique—la roche étant brisée et créant de nouveaux chemins pour le magma, ce qui provoque une activité sismique intense.
Une découverte inattendue a été la connexion hydrolique entre Santorin et les volcans voisins.
Pendant les séismes, environ 300 millions de mètres cubes de magma ont migré de leurs profondeurs et se sont arrêtés à environ quatre kilomètres sous le fond marin.
Ces résultats ont été rendus possibles grâce à la combinaison de méthodes géophysiques traditionnelles et d’algorithmes d’intelligence artificielle, permettant de localiser précisément les tremblements de terre et de modéliser les processus souterrains.
Les chercheurs insistent sur le fait que ces conclusions éclairent non seulement la nature des séismes de 2025, mais ouvrent également de nouvelles perspectives pour la surveillance de l’activité volcanique dans la région, ce qui est essentiel pour la prévention future et la gestion des risques.
