La mystérieuse mort de la journaliste ukrainienne Victoria Roshyna dans une prison russe

Le 20 septembre 2024, une nouvelle alarmante a secoué l’opinion publique : la journaliste ukrainienne Victoria Roshyna est décédée alors qu’elle était en détention au centre de Kizel, situé dans la région de Perm, en Russie.
Cette nouvelle inattendue a surpris beaucoup, car il était auparavant connu que Roshyna avait été arrêtée par les autorités russes dans des territoires occupés par la Russie en Ukraine, notamment à Taganrog, et que son lieu de détention restait inconnu jusqu’à présent.
Selon des investigations de « Slidstvo.info », les autorités ont obtenu des documents confirmant sa mort.
Les registres officiels indiquent que son décès a été enregistré le 19 septembre 2024 dans le bureau de l’état civil de Perm.
Ce document est l’un des premiers éléments officiels prouvant son décès.
Taras Semkiv, chef du Département de lutte contre les crimes commis en temps de conflit armé, relevant du Parquet général, a déclaré que la mort de Victoria s’est produite directement dans l’établissement de Kizel.
Il a ajouté que l’enquête est toujours en cours pour déterminer les causes exactes, car son corps a été renvoyé en Ukraine dans un état qui ne permet pas une autopsie complète.
Semkiv a précisé : « Elle a été là moins de deux semaines, et c’est dans cette prison que sa mort a eu lieu ».
Des témoins ont également apporté leur témoignage.
Un ancien prisonnier, Danylo, qui voyageait avec Victoria lors de son transfert vers Kizel, a raconté qu’au 11 septembre 2024 — huit jours avant sa mort —, ils ont été transférés depuis la prison de Taganrog vers le centre de Kizel.
Le transfert a duré trois jours, et Danylo a vu que Victoria était très mince, presque osseuse.
Lors de la procédure d’accueil au centre de Kizel, le 11 septembre, les prisonniers ont subi diverses tortures et humiliations.
Danylo raconte avoir été battu à plusieurs reprises, failli perdre connaissance, et entendre des femmes pleurer alors qu’elles étaient rasées à blanc.
Le procureur Taras Semkiv souligne qu’aucune reconnaissance officielle par la Russie n’a été donnée concernant la détention de Victoria depuis août 2023.
Son cas est un symbole constant de violations des droits humains dans les territoires occupés et de la brutalité à laquelle sont confrontés les détenus.L’histoire de Victoria remonte à mars 2022, lorsqu’elle a été capturée par les forces russes à Berdyansk, où elle a été retenue pendant dix jours.
En tant que journaliste, elle couvrait les événements dans les régions occupées, rédigeant des reportages sur la Crimée, le Donbas et Mariupol.
Elle avait quitté l’Ukraine en juillet 2023, en espérant atteindre les territoires libérés, mais a disparu le 3 août 2023 dans la zone occupée.
La Russie n’a reconnu son détention qu’en mai 2024, et seul en février 2025, son corps a été rapatrié, portant des marques de violences extrêmes telles que contusions, fractures et preuves de torture.
Des experts médico-légaux ont suggéré que certains organes, comme le cerveau et les yeux, avaient été enlevés, probablement pour dissimuler la cause réelle de la mort.
La communauté internationale et les autorités ukrainiennes ont exprimé leur tristesse et demandé justice.
Une cérémonie d’adieu a été organisée à Kiev le 8 août 2024.
L’histoire de Victoria demeure un symbole de la lutte pour la liberté de la presse, les droits humains et la justice face à la répression brutale de la Russie contre les journalistes et civils ukrainiens.