L’importance d’une approche globale pour promouvoir la musique ukrainienne et contrer l’influence culturelle russe

Pour empêcher la disparition de la musique ukrainienne du paysage culturel et éviter qu’elle ne soit remplacée par des mélodies russes, il est essentiel d’adopter une stratégie à la fois approfondie et multifacette, combinant efforts éducatifs et mesures administratives.
Selon Anatoliy Kalenichenko, directeur artistique du festival « Chervona Ruta », dans le contexte actuel, il est nécessaire d’utiliser la méthode du « bâton et de la carotte » : associer campagnes de sensibilisation et actions concrètes pour limiter la diffusion illégale de contenu culturel russe.Le premier volet — la « carotte » — consiste à promouvoir la musique ukrainienne auprès de la jeunesse, en diffusant de nouveaux morceaux, groupes et artistes ukrainiens.
Cela favorise le développement d’un sentiment de fierté nationale, ouvre les cœurs à la tradition et incite la jeunesse à explorer ses racines culturelles.
Mettre en avant les succès d’artistes ukrainiens, découvrir de nouveaux talents, et créer des plateformes pour leur développement constituent des axes clés.Le second volet, tout aussi vital, concerne la législation destinée à limiter et combattre la propagation de la musique russe dans les espaces publics et privés.
Malgré les efforts, cette musique continue d’être audible dans les voitures, dans la rue ou dans les lieux publics.
Il est urgent d’adopter des lois qui imposent des sanctions pour la diffusion de produits culturels russes, contribuant à freiner leur influence et à empêcher la propagation de sentiments pro-russes.Le festival « Chervona Ruta », fondé en 1989, a repris vie après une interruption de près de six ans.
Son retour s’est fait sous le slogan « Chervona Ruta résonne — la résistance continue », symbole de la lutte persistante pour le renouveau culturel ukrainien.
Cette année, le partenaire stratégique est le Mouvement de Résistance des Forces Spéciales des Forces armées ukrainiennes, soulignant le lien entre la résilience militaire et l’identité culturelle.
Comme l’affirme le musicien et soldat Taras Kompaniichenko, même en temps de guerre, il est crucial que la jeunesse comprenne la valeur de la culture ukrainienne et résiste à l’attraction de la musique pop russe, qu’il perçoit comme un signe de dégradation culturelle et un outil d’influence impériale russe.En résumé, la lutte pour la culture ukrainienne ne se limite pas à des interdictions ou à la propagande, mais repose sur des efforts concertés pour éduquer et inculquer la fierté nationale aux jeunes générations.
L’utilisation d’un mélange de mesures législatives et d’initiatives éducatives modernes permettra de préserver et de renforcer l’identité ukrainienne dans la sphère culturelle, en en faisant une base solide et inébranlable pour une nation indépendante.