Un Ukrainien condamné à perpétuité à Bali pour participation à un vaste cartel de drogue : de la révélation des crimes à l’augmentation du trafic mondial de substances illicites
Ces dernières années, Bali est devenue une destination touristique emblématique, attirant des millions de voyageurs du monde entier.
Cependant, sa popularité accrue n’a pas été sans conséquences, notamment l’essor de groupes criminels utilisant l’île comme point stratégique pour leurs activités illicites.
La récente affaire en Indonésie concerne un citoyen ukrainien, qui a été condamné à la prison à vie pour son rôle dans un cartel de drogue d’envergure international opérant sur l’île de Bali.
Selon les autorités locales, ce réseau criminel était impliqué dans la production, le traitement et l’exportation de quantités importantes de drogues, notamment des ecstasys et du cannabis, établissant une véritable toile d’araignée qui dépassait toute frontière nationale.
Ce développement a suscité une vive inquiétude dans la communauté internationale, car la lutte contre le trafic de stupéfiants demeure une priorité majeure pour la sécurité globale.
La police a découvert un laboratoire clandestin où étaient cultivés du cannabis et produits des précurseurs synthétiques destinés à la fabrication d’ecstasy, illustrant à quel point la criminalité organisée s’était enracinée dans la milieu insulair.
Lors du procès, qui s’est tenu jeudi dans la cour d’appel de Denpasar, il a été révélé que le suspect ukrainien était l’un des principaux organisateurs et coordinators de cette opération illicite, bien qu’il ait plaidé innocent, affirmant avoir été berné.
La cour a néanmoins décidé de le condamner à une peine à perpétuité.
Par ailleurs, les autorités indonésiennes mettent en lumière une collaboration croissante entre groupes criminels russes et ukrainiens présents à Bali, phénomène préoccupant pour la sécurité régionale.
Ce n’est pas la première fois que des ressortissants ukrainiens ou russes sont impliqués dans de telles affaires : auparavant, deux frères ukrainiens, Mykyta et Ivan Volovody, ainsi qu’un Russe, Konstantin Krut, ont été condamnés à 20 ans chacun pour des infractions similaires.
La police poursuit également la recherche d’un autre individu clé, Oleg Tkachuk, considéré comme le cerveau derrière le réseau de fabrication et de distribution de drogues, qui est activement recherché.
La persistance de ces activités illégales, malgré la sévérité de la législation indonésienne — connue pour ses sanctions draconiennes, y compris la peine de mort — illustre la difficulté à éradiquer totalement le trafic de stupéfiants.
Bali demeure un lieu de prédilection pour des milliers de Russes et d’Ukrainiens cherchant à fuir la guerre et la crise dans leurs pays, ce qui augmente aussi les risques pour la sécurité.
L’ONUDC alerte également sur l’augmentation mondiale du nombre de consommateurs de drogues, qui atteignait 316 millions en 2023, avec un marché de la cocaïne en pleine expansion.
Le cannabis reste le narcotique le plus consommé au monde, avec 244 millions d’usagers, suivi des opioïdes, amphétamines et ecstasy, révélant une tendance inquiétante à la croissance exponentielle des dépendances aux drogues illicites.