La Russie confrontée à une grave crise d’approvisionnement en carburant : plus de 20 régions en difficulté avec des pénuries d’essence et une flambée des prix

Les dernières informations recueillies par les services de renseignement indiquent que la Fédération de Russie traverse actuellement une crise critique d’approvisionnement en carburant dans plus de vingt de ses régions, y compris les territoires ukrainiens temporairement occupés.
Cette situation provient de plusieurs facteurs, notamment la baisse des stocks dans les stations-service et des restrictions intentionnelles des livraisons de la part de grandes entreprises publiques telles que Rosneft, Lukoil, Gazprom Neft, Surgutneftegas et Tatneft.
Ces sociétés retardent délibérément l’expédition du carburant déjà contracté, préférant payer une pénalité de 5 % plutôt que d’augmenter les approvisionnements sur le marché.
Ces mesures ont conduit à la fermeture de plusieurs stations dans des régions comme Belgorod et Vladimir.
La situation est aggravée par des taux d’intérêt élevés, qui compliquent la constitution de réserves par les opérateurs locaux.
En dépit de cette crise de carburant, la Biélorussie limite également ses exportations d’essence vers la Russie, ce qui empire la crise.
Les experts préviennent que lors de l’hiver 2025/2026, la pénurie pourrait s’aggraver, accentuant les difficultés économiques et sociales du pays.
Le Kremlin pourrait alors être contraint d’accroître ses importations en provenance de Biélorussie, du Kazakhstan et de Chine, ce qui engendrera des défis logistiques supplémentaires, notamment pour approvisionner les forces d’occupation dans les territoires annexés.
Actuellement, une pénurie critique d’essence A95 est constatée à Moscou et Saratov, où de nombreuses stations sont à sec.
Par ailleurs, le 17 septembre, la Bourse internationale de Saint-Pétersbourg a enregistré un record historique de prix pour le carburant : plus de 73 200 roubles la tonne d’AI-92.
La crise s’aggrave également en raison de la fermeture de 13 raffineries depuis le 2 août, qui avaient une capacité totale de plus de 119 millions de tonnes par an.
Le gouvernement et les compagnies pétrolières ont dû réajuster les calendriers de maintenance pour restaurer partiellement l’approvisionnement intérieur.
Transneft a aussi averti qu’il pourrait réduire la production de pétrole en raison des difficultés logistiques et de la demande croissante.
La pénurie persistante pourrait encore s’intensifier, impactant l’économie russe et la logistique militaire dans les territoires occupés.