La dette mondiale atteint un niveau record de 235 % du PIB mondial : analyse de la stabilité financière actuelle et des défis pour l’économie globale
Selon le Fonds Monétaire International, le niveau d’endettement global a franchi pour la première fois de l’histoire le seuil des 235 % du Produit Intérieur Brut mondial, marquant à la fois un symptôme et un défi pour le système financier international.
Malgré une stabilisation en 2024, ce chiffre demeure à ses niveaux historiques les plus élevés, révélant une dépendance importante des pays aux emprunts extérieurs.
La dette totale dans sa valeur nominale a dépassé 251 trillions de dollars américains, dont une part significative revient au secteur public — 99,2 trillions, et une autre au secteur privé — 151,8 trillions.Ces dernières années, la dette mondiale a diminué par rapport à son pic de 307 trillions en 2023, mais les disparités entre régions et pays restent marquées.
Les États-Unis et la Chine continuent de jouer un rôle prédominant dans cette dynamique : la dette publique américaine atteint 121 % du PIB, tandis que celle de la Chine s’élève à 88 %.
Par ailleurs, des pays européens comme la France, le Royaume-Uni et le Japon ont réduit leur niveau d’endettement, grâce à des mesures fiscales internes, ce qui a eu un effet significatif sur la situation financière globale.Concernant la dette privée, elle a diminué aux États-Unis jusqu’à 143 % du PIB, tandis qu’en Chine, elle a augmenté pour dépasser 206 %.
Dans les pays en développement tels que le Brésil, l’Inde et le Mexique, l’emprunt privé a augmenté, même si dans certains cas, comme au Mexique, ces niveaux se sont stabilisés ou ont légèrement diminué.Le FMI explique que l’augmentation de la dette publique est principalement due à un déficit fiscal élevé, en moyenne environ 5 % du PIB, alimenté par les dépenses liées à la pandémie et par la situation économique difficile.
La baisse de la dette privée se concentre principalement dans des économies stables où le secteur privé a réduit ses emprunts.Les experts soulignent la nécessité de politiques fiscales prudentes et de stratégies de gestion progressive de la dette.
Il est crucial de maintenir un équilibre entre la régulation des dépenses publiques et le soutien à l’investissement privé pour soutenir la croissance économique et assurer la stabilité financière.
Ces approches visent à éviter le déplacement du secteur privé en période de dette publique élevée et à réduire l’incertitude sur le marché financier mondial.Pour l’avenir, les analystes financiers insistent sur le fait que la stabilisation économique requiert une gestion équilibrée et prudente de la dette, tant à l’échelle mondiale que nationale.
La réduction de la dette privée et l’adoption de pratiques fiscales durables seront indispensables pour un développement résilient et pour atténuer les risques de crises financières.